Prix spot électricité : évolution du cours sur le marché de gros

Aujourdhui (2024-11-16), le prix du MWh sur le marché du gros est de 107,16 €. Il y a un mois (2024-10-15), il était de 86,44 €. Il y a un an (2023-11-15), il était de 105,08 €. En France, les transactions sur le marché de gros de l’électricité s’effectuent notamment sur la bourse EPEX SPOT, qui regroupe plusieurs producteurs européens. On utilise le prix spot pour tarifier un produit énergétique de court terme, vendu et consommé le jour même ou le lendemain. Suivez le cours des prix day-ahead du marché SPOT en France en temps réel.

Le prix du MWh sur le marché du gros est de : 107,16 € à la date du 2024-11-16.

Prix spot actuel Prix spot précédent Prix spot il y a 1 mois Prix spot il y a 1 an
Le prix spot pour le lendemain est publié quotidiennement à 13h30. 2024-11-16 2024-11-15 2024-10-15 2023-11-15
Prix en €/MWh 107,16 € 124,21 € 86,44 € 105,08 €
Évolution en € 20,72 € 2,08 €
Évolution en % 19,34% 1,94%

Comment fonctionne le prix spot de l’électricité ?

De nombreux facteurs influent sur le prix de l’électricité sur la bourse SPOT.

Quels critères ?

Le marché spot correspond au marché de l’électricité en temps réel. Il fonctionne sur le principe d’échanges d’électricité à court terme entre producteur et fournisseur d’énergie, pour des livraisons le jour même ou le lendemain. Ces interactions se déroulent sur la plateforme EPEX SPOT en France. Le marché opère sur un mécanisme d’optimisation des coûts, permettant d’ajuster la production à la consommation réelle, et d’équilibrer l’offre et la demande.

Le marché spot day-ahead est donc utilisé pour définir les prix pratiqués le lendemain, heure par heure : les acheteurs et les vendeurs envoient leurs ordres d’achat avant midi, et un prix d’équilibre est calculé par le système pour coordonner offre et demande entre 12h30 et 13h.

Les prix du marché spot day-ahead se caractérisent par leur volatilité et peuvent fluctuer considérablement en fonction de plusieurs facteurs comme les conditions météorologiques, les pannes d’infrastructure, ou les variations de la consommation.

Les marchés de gros fixent le prix de l’électricité au niveau du coût variable, ou coût du combustible, en fonction de la centrale la plus chère dont ils ont besoin pour répondre à la demande. En Europe, et donc en France, ce sont les centrales à gaz qui couvrent la partie variable de la demande : le prix de l’électricité sur les marchés de gros est donc indexé sur celui du gaz, expliquant l’impact de la crise en Ukraine sur les prix spot de l’électricité en 2022.

Le coût primaire et le coût marginal de l’énergie sont également pris en compte dans le calcul du prix spot day-ahead : l’utilisation potentielle de gaz, fioul, charbon, uranium ou biomasse peut en effet impacter le prix de gros de l’énergie. Les énergies renouvelables, comme le photovoltaïque et l’éolien, ne sont pas concernées par ce type de coûts.

Le marché spot fixe le prix de l’électricité pour les autres marchés de gros de l’électricité.

Le “merit order” : critère clé du prix spot

Le “merit order” est le dernier facteur déterminant dans la variation du prix spot. Chaque unité de production est sollicitée en fonction d’un ordre de priorité, qui est défini selon le coût marginal de production.

Qu’est-ce que le “merit order” ?


Le prix du MWh varie selon les coûts marginaux de production de l’électricité sur les marchés de gros. Les types de production sont classés selon l’ordre croissant de ces coûts. La dernière unité de production du classement détermine le prix de l’électricité pour toutes les autres sources d’énergie. La liste se présente de la manière suivante :

  1. Géothermie : 0€ / MWh
  2. Éolien terrestre : 0€ / MWh
  3. Éolien en mer posé : 0€ / MWh
  4. Éolien en mer flottant : 0€ / MWh
  5. Solaire au sol : 0€ / MWh
  6. Hydrolien : 0€ / MWh
  7. Petite hydroélectricité : 0€ / MWh
  8. Nucléaire EPR : 27,7€ / MWh
  9. Nucléaire : 30€ / MWh
  10. Gaz naturel : 70€ / MWh
  11. Charbon : 86€ / MWh
  12. Fioul : 162€ / MWh

Les énergies renouvelables, comme l’hydraulique et le photovoltaïque, sont situées en tête de classement en raison de leurs coûts marginaux faibles, parfois nuls. On peut rappeler que leurs unités de production sont également peu coûteuses. Si ces énergies suffisaient à répondre à toute la demande, le prix spot avoisinerait les 0€ du MWh.

Le fioul, le gaz et le charbon sont classés à la fin en raison du coût significatif du combustible. Le coût de production de ces énergies est également très élevé. Ce sont ces ressources qui fixent le prix spot.

L’évolution du prix spot de l’électricité au cours des années

Le prix spot de l’électricité a connu d’importantes variations au cours de la dernière décennie.

La guerre en Ukraine, la crise économique et l’inflation ont fait subir une importante augmentation des prix spot de l’électricité à partir de 2021. Entre 2012 et 2020, le prix est resté stable se rapprochant du prix de l’ARENH.

La consommation des Français s’est elle aussi transformée avec le temps.

Le graphique qui suit permet de rendre compte de l’évolution du prix spot moyen sur le marché de gros entre 2012 et 2023, et l’impact des différentes crises. La hausse brutale des prix à partir de 2021 a été provoquée par le conflit en Ukraine, l’inflation et la crise économique qui a touché toute l’Europe.

 

Les dates clé du marché de l’électricité

La crise de 2022 et l’impact sur le prix spot

La crise énergétique de 2022 a provoqué une instabilité du marché. Le prix spot se stabilise depuis 2023, comme le suggère le graphique suivant :

2020 : la crise du COVID 19 impacte le marché de gros de l’énergie

Une année marquée par la crise sanitaire


La crise sanitaire de 2020 a provoqué une chute des prix spot de l’électricité. En moyenne, ce prix s’est élevé à 32,2€/MWh. Une réduction de 18% par rapport à 2019 a été observée. Le 13 avril le marché s’est même écroulé, affichant un prix de -75,8€/MWh.

 

Des prix négatifs ont été observés sur 102 heures de fréquence en 2020. Un record .Il s’agissait de la première baisse significative depuis 2004. Elle s’explique par la réduction de consommation provoquée par le COVID-19.

 

Le marché de gros se caractérisait avant par des prix très bas, avec en France une moyenne avoisinant les 15,3€/MWh.

Le premier confinement a en effet marqué un déclin brutal de la demande d’énergie, entraînant une diminution du recours aux ressources thermiques.Le nucléaire a chuté de 18% entre mars et mai, voyant son niveau de production porté à un minimal historique de 49,5 TWh.

Cette année a en revanche été plutôt favorable aux énergies renouvelables, comme l’énergie solaire ou éolienne.

On observe une hausse considérable de la production : 7,7 TWh contre 6,5 TWh en 2019.La reprise économique suite à l’assouplissement des mesures sanitaires a permis au marché de gros de l’électricité de se stabiliser, permettant aux prix spot de remonter petit à petit à partir de juin 2020.

Le système électrique a de nouveau été déséquilibré en septembre 2020 : la maintenance de plusieurs réacteurs nucléaires, et les nouvelles mesures environnementales ont provoqué une hausse des tarifs spot.
Les prix ont dépassé les 100€/MWh, avec un record de 200,04€/MWh le 21 septembre.

2021 : la crise provoque l’explosion des prix

Le dernier trimestre 2021 signale le début d’une crise majeure du marché de l’énergie. En cause : les tensions grandissantes entre l’Ukraine et la Russie, la propagation du variant Omicron, le retard des certifications de Nord Stream 2.

La fermeture de certains réacteurs nucléaires par EDF qui a également provoqué la flambée des prix de l’électricité.

On observe une hausse de 239% du prix spot moyen, avec un montant de 109,2€/MWh.

Le 22 décembre 2021, le cours de l’énergie s’est envolé sur le marché EPEX / SPOT, atteignant les 452,94€ du MWh. En cause : la découverte de quatre nouveaux réacteurs atteints par la corrosion.

Au premier trimestre, la hausse des combustibles a entamé la dynamique d’exacerbation des prix spot. Voici les facteurs qui ont expliqué ce phénomène :

  1. La montée des prix du gaz et l’affaiblissement du nucléaire.
  2. La crise gazière européenne, qui a notamment fait varier les coûts de production des centrales au gaz naturel, dont dépend le marché de l’électricité.
  3. La hausse du prix des matières premières et des quotas de CO2, 30 €/tCO2 fin 2020 contre plus de 80 €/tCO2 fin 2021.
  4. Les températures froides de l’hiver 2021 n’ont pas amélioré la situation, et les tensions se sont cristallisées lors de l’été 2021.

On observe ainsi une augmentation brutale du cours des combustibles, notamment du charbon et du gaz. Les énergies renouvelables étaient à la traîne en matière de performance.

Les deux derniers mois de 2021 ont marqué l’aggravation de la crise de l’électricité : on observe en novembre des prix moyens avoisinant les 217€/MWh et en décembre les prix se sont envolés aux alentours de 274,6€ en moyenne.

La France, exportatrice historique, a été contrainte d’importer. En cause : la faiblesse de son système nucléaire, l‘insuffisance de son système éolien et hydraulique et la demande croissante.

2022 : annus horribilis pour le marché de l’énergie

Une crise sans précédent

L’année 2022 a ébranlé les fondements du système de l’énergie mondial, exacerbant la crise de 2021.On observe une hausse moyenne du prix spot de 153% par rapport à 2021, qui avait déjà accusé une argumentation de 329% des prix. Le tarif spot a atteint son point le plus haut le 30 août 2022, s’élevant à 743,84€/MWh.

Plusieurs facteurs sont en cause :

  • L’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui suspend l’inauguration de Nord Stream 2.
  • Un impact direct sur le marché électrique : en France, les prix ont atteint un sommet de 540,7€/MWh le 8 mars, avec une augmentation de quasi 190% en moins de deux semaines.
  •  L’interruption des livraisons de gaz via Nord Stream 1.
  • EDF a été contraint de suspendre la moitié de son parc nucléaire.
  • La nécessité d’importation.
  • La sécheresse qui a impacté tout le réseau hydroélectrique français. Une baisse de 23,1% par rapport à 2021.
  • Le marché français a été structurellement fragilisé : le 4 avril 2022 on a ainsi observé une hausse du prix spot à 2990€/MWh à certaines heures.

Cet épisode a révélé la nécessité de repenser la réglementation énergétique. L’incident a été examiné par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), qui a recommandé une réforme de la stratégie de plafonnement des prix. La suspension de l’augmentation automatique des tarifs spot a été mise en place le 13 septembre 2022. L’automne 2022 a ainsi permis de soulager le marché électrique français avec des températures douces et des offres de gaz naturel liquéfié. EDF révèle à ce moment-là le calendrier de réouverture des centrales, laissant présager une meilleure gestion de l’énergie en 2023

Néanmoins le mois de décembre a signé une dégradation de la situation en raison de la hausse de la demande de chauffage. La volatilité des prix spots n’a cependant pas atteint les niveaux critiques observés en début d’année.

2023 : accalmie pour le marché de l’électricité

Après deux années de crise, le marché électrique se stabilise en 2023. On observe ainsi une baisse de -65% par rapport à 2022 avec un prix spot moyen de 97€/MWh. Le prix spot le plus haut jamais atteint en 2023 s’élevait en effet à 204,9€ le 23 janvier. Un prix très élevé, mais bien plus faible que les tarifs appliqués en 2022.

La faible production du parc nucléaire d’EDF explique ces prix importants au début de l’année, et le maintien d’une volatilité des prix accrue.

La stabilisation structurelle du marché électrique en Fance peut s’expliquer par différents facteurs, et notamment par les mesures prises pour assurer une meilleure sécurité d’approvisionnement.

Le marché a ainsi retrouvé un schéma d’avant-crise, avec un pic des prix lors des journées les plus froides. Voici quelques facteurs expliquant cette dynamique : 

  1. La baisse de l’approvisionnement en gaz russe
  2. Une accélération de la production d’énergies renouvelables
  3. Une baisse de la consommation
  4. Un meilleur équilibre offre demande
  5. La résorption progressive de la prime de risque


Une détente significative a été observée sur le marché de gros de l’électricité en France, marquant une baisse des prix après une période de fortes hausses. Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de rééquilibrage des prix sur les marchés européens de l’électricité, avec une baisse générale des prix spot.

La France, devenue nettement importatrice en 2022 en raison de la réduction de la production nucléaire, a retrouvé une place de premier plan parmi les exportateurs européens en 2023 grâce à une augmentation de la production décarbonée.

La tendance à la baisse des prix spot français a contribué à un réalignement des prix européens.

Les tarifs de la France se positionnent en moyenne en dessous de ceux du Royaume-Uni et se rapprochent de ceux de la Belgique et de l’Allemagne.

Les prix espagnols sont restés inférieurs, principalement en raison de leur production d’énergies renouvelables abondante.

À l’avenir, avec l’accélération du déploiement des énergies renouvelables en Europe, il est probable que les prix moyens dans ces pays soient plus fréquemment inférieurs à ceux de la métropole, signalant qu’un tournant doit encore être opéré en matière de transition énergétique pour la France. En ce début 2024, les factures d’électricité restent élevées pour les consommateurs.

L’évolution du prix spot

L’évolution du prix spot sur une semaine

Le graphique suivant montre l’évolution du prix spot au cours de la semaine passée. Il suggère qu’au cours d’une même semaine le prix peut drastiquement augmenter ou baisser :

L’évolution du prix spot sur un mois

Le graphique suivant souligne que le prix spot au cours d’un mois – ici le mois passé – peut fluctuer de façon significative :

L’évolution du prix spot sur un trimestre

Le graphique suivant montre l’évolution du prix spot au cours du trimestre passé. Il permet de souligner la grande variation des prix du marché de gros, encore perturbé par la crise :

Cours de l’électricité : les marchés à terme

Qu’est-ce qu’un marché à terme ?

Des transactions d’électricité pour des dates futures peuvent être planifiées dans ce qu’on appelle un marché à terme. Dans ce contexte, l’achat ou la vente d’électricité est prévu à l’avance, à un prix fixé pour une date ultérieure.

Ce marché est essentiel dans l’industrie énergétique, offrant la possibilité de sécuriser l’achat de volumes d’électricité sur des périodes allant jusqu’à trois ans. Les fournisseurs d’électricité peuvent ainsi utiliser cette méthode pour stabiliser leurs finances en anticipant les fluctuations de prix, les aidant ainsi à gérer les risques associés à ces variations.

Zoom sur les “calendar”

Dans le cadre des marchés à terme, il est possible d’échanger des contrats d’électricité avec une livraison du produit plusieurs mois – ou années – après la date de signature. 

Le produit “calendar” correspond ainsi au tarif pratiqué pour une livraison tout au long de l’année choisie. Un produit CAL 2024 ou CAL 24 désigne le prix de l’électricité achetée en vue d’une livraison en 2024.

On distingue deux types de produits différents : le “base” ou baseload pour une puissance constante 24/7 et le “Pointe” pour les heures de pointe. Les fournisseurs les utilisent pour adapter la consommation de leurs clients. Par exemple, un contrat “4 MW CAL 24 France BL” entraîne une livraison constante de 4 MW pour toute l’année 2024, sans interruption.

Vers une réforme du marché européen de l’électricité

La crise a révélé la nécessité d’un rééquilibrage du marché européen.

Stabiliser le marché européen

Les fluctuations des prix spots observés au cours des trois dernières années ont poussé la Commission européenne à repenser le marché de l’énergie. En décembre 2023, un projet de réforme a ainsi été mis sur la table pour restructurer le système électrique européen.

Le 11 avril, les eurodéputés ont finalement adopté une nouvelle réforme visant à réguler le marché de l’électricité, dans le but de stabiliser les factures des consommateurs, et de rendre l’énergie plus abordable. Le soutien aux énergies renouvelables et décarbonées a aussi été affirmé.

Cette réforme, qui doit encore être approuvée par les États membres de l’UE, vise à rendre le marché plus stable et pérenne, tout en réduisant la volatilité des prix. Elle répond à la crise énergétique de 2022, les défis liés à la production hydroélectrique et nucléaire. Elle prévoit un dispositif d’“état de crise” qui permettra de réguler les marchés en cas de perturbation majeure.

Pour déclarer une crise énergétique, plusieurs conditions devront être remplies : une augmentation significative des prix de détail d‘au moins 70 %, maintenue à ce niveau pendant plusieurs mois, ou des prix moyens de gros qui sont 2,5 fois plus élevés que la moyenne des cinq dernières années, avec une hausse d’au moins 180 euros/MWh. Le dispositif de sécurité autorisera les gouvernements à intervenir directement sur le marché pour réduire les prix de 80 % pour les ménages.

Les CFD : l’accélération de l’investissement

Le texte comporte également des dispositifs visant à encourager le déploiement des énergies renouvelables ou décarbonées. Un soutien gouvernemental est prévu pour les investissements dans la production décarbonée initiés après 2027, à travers des contrats pour la différence (CFD). Ces contrats garantissent un revenu stable aux producteurs : si les revenus du marché dépassent le prix du contrat, le producteur reverse la différence à l’État, et inversement en cas de chute des prix. Cela offre une meilleure visibilité aux acteurs du secteur.

Par ailleurs, la réforme encourage les États membres à promouvoir les énergies renouvelables et les nouvelles centrales nucléaires via des contrats d’écart compensatoire. Ces contrats garantissent un revenu minimum aux fournisseurs, indépendamment du prix du marché, bien que les bénéfices soient prohibés par la loi.

Protéger les consommateurs

Le texte comprend une série de dispositifs visant à protéger les consommateurs en cas de crise énergétique.

Ces mesures ont été conçues à la lumière des événements de 2022 afin de garantir que l’Europe dispose désormais d’un marché de l’électricité plus sûr. Une nouvelle disposition législative interdit notamment la coupure de l’électricité pour les consommateurs considérés comme “vulnérables” ou en situation de “précarité.” De plus, l’utilisation de compteurs intelligents et l’interdiction des hausses de prix unilatérales “à prix fixe” contribueront à assurer la sécurité énergétique des foyers les plus vulnérables.

Comment fonctionne la bourse EPEX SPOT ?

La bourse EPEX SPOT correspond au marché sur lequel s’échange l’électricité en Europe.

Présentation de la bourse de l’électricité européenne

Née d’une collaboration entre l’Allemagne et la France, EPEX SPOT, est la bourse de référence dans le commerce de l’électricité en Europe. 

Opérant sur le marché de gros, elle dessert 13 pays européens, incluant la France. En 2022, EPEX SPOT a facilité l’échange de 611 TWh, ce qui équivaut à un tiers de la consommation annuelle d’électricité en Europe.

EPEX SPOT rassemble à ce jour près de 350 entreprises, allant des producteurs et fournisseurs d’électricité aux opérateurs de réseau et aux consommateurs industriels, pour placer leurs commandes. La plateforme met en correspondance l’offre et la demande agrégées à travers différentes enchères, du jour suivant à l’intraday, et offre une variété de produits horaires et de produits de 15 minutes.

En créant des signaux de prix, EPEX SPOT déclenche des décisions à tous les niveaux du système électrique et optimise les flux d’électricité à travers l’Europe. De plus, la bourse contribue à à la transformation et à la décarbonation du secteur de l’énergie ainsi qu’à l’atteinte des objectifs de l’accord vert de l’UE en favorisant l’intégration croissante des énergies renouvelables via des marchés et des contrats appropriés.

EPEX SPOT opère dans tous les pays de l’Europe centrale et occidentale (CWE) ainsi qu’en Suisse, au Royaume-Uni, en Pologne et dans les pays nordiques. 

L’histoire d’EPEX SPOT

Voici un aperçu des moments clés de l’histoire d’EPEX SPOT, la bourse européenne d’électricité au comptant :

  • 2009 : Création d’EPEX SPOT suite à la fusion des activités de marché au comptant de l’EEX allemand et de Powernext français, couvrant les marchés en France (Day-Ahead & Intraday), en Allemagne (Day-Ahead & Intraday), en Autriche (Day-Ahead) et en Suisse (Day-Ahead).
  • 2010 : Introduction du Market Coupling en Europe centrale et occidentale.
  • 2011 : Début des premiers contrats de 15 minutes sur le marché Intraday allemand.
  • 2012 : Introduction du marché Intraday en Autriche.
  • 2013 : Lancement du marché Intraday en Suisse.
  • 2014 : Déploiement du Market Coupling en Europe du Nord-Ouest (pays nordiques et baltes) et en Europe du Sud-Ouest (Espagne et Portugal); introduction de la première enchère Intraday de 15 minutes en Allemagne.
  • 2015 : Fusion avec APX, ajoutant la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni à la liste des marchés couverts (8 pays au total).
  • 2016 : Développement du marché de capacité français.
  • 2017 : Introduction de contrats de 30 minutes en Allemagne, Autriche et Suisse.
  • 2018 : Déploiement du couplage intrajournalier unique européen, couvrant 14 pays. Introduction de services pour le marché irlandais.
  • 2019 : Introduction des enchères intrajournalières transfrontalières en Suisse, liées au marché italien et développement d’un projet pilote pour les marchés de flexibilité locaux dans le nord de l’Allemagne.
  • 2020 : Déploiement des marchés Day-Ahead & Intraday au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suède (12 pays au total). Début des enchères Intraday de 15 et 30 minutes à travers l’Europe centrale et occidentale.
  • 2021 : Début du marché Day-Ahead en Pologne (13 pays au total), suivi prochainement par le marché Intraday. Introduction de l’After-Market en Belgique et aux Pays-Bas.
  • 2022 : Introduction de l’offre Intraday en Pologne, lancement de nouveaux indices météorologiques en coopération avec Speedwell climate, début réussi pour l’enchère spot pan-européenne pour les Garanties d’Origine (GO).
  • 2023 : Lancement du marché Localflex aux Pays-Bas.

Le prix spot en France et en Allemagne

La France et l’Allemagne sont étroitement liés sur le marché de l’électricité mais leur dynamique de marché est très différente en raison de leurs mixs énergétiques différents. Le graphique suivant illustre ce phénomène :

Comparaison du prix spot en Europe

L’évolution du prix spot dans différents pays d’Europe permet de se rendre compte de la volatilité des prix et de l’hétérogénéité du marché européen :

FAQ

Comment est fixé le prix spot de l'électricité ?

Le prix spot de l'électricité varie en fonction des coûts de production et du type d'énergie. Il est fixé par l'évolution des prix appliqués dans les transactions actuelles. 

Quel est le prix de 1 kWh ?

Le prix de 1 kWh en novembre 2024 pour un compteur de 6 kVA au tarif réglementé de vente (le Tarif Bleu d'EDF) est de :

  • Base : 0,2516 €
  • Heures pleines : 0,2700 €
  • Heures creuses : 0,2068 €

Qu'est-ce qu'un spot en électricité ?

Un prix spot est un tarif établi sur le marché de l'électricité par les bourses d'un jour sur l'autre. C'est un produit de court terme, vendu et consommé en moins de 48 heures.

Mis à jour le 18 Nov, 2024

Pauline Béraud

Experte du domaine de l'énergie

Pauline Béraud est data analyst dans le domaine de l'énergie depuis 2023 chez Papernest. Pauline met à profit son savoir-faire en analyse de données pour informer les consommateurs sur les enjeux énergétiques actuels.

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