Electricité, diesel, essence… difficile de s’y retrouver ! Le choix d’une voiture dépend de nombreux critères mais avec les systèmes de bonus écologiques, l’impact environnemental prend de l’importance. Entre 2014 et 2015, la vente de voitures électriques a connu une croissance de 65%. Elle a conquis des parts de marché dans le secteur des voitures citadines, et son développement est accéléré par les système de voitures électriques en libre service présents dans de nombreuses villes de France. Ce type de véhicule séduit de plus en plus et désormais la quasi-totalité des constructeurs automobiles proposent un modèle électrique. On considère souvent que la voiture électrique est exemplaire dans ce domaine, mais regardons de plus près pour savoir ce qu’il en est.

 

  • Les émissions de gaz à effet de serre

En terme d’émissions de gaz à effet de serre, la voiture électrique est exemplaire lors de son utilisation : pas de pot d’échappement, pas d’utilisation d’hydrocarbure, pas de fumée, et donc pas de pollution de l’air.

 

Cependant, la comparaison n’est pas si simple : il faut prendre en compte les émissions générées par la production du véhicule. Problème ? La production d’une batterie électrique est fortement émettrice de gaz polluants. C’est ce que montre l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) dans une étude complète sur le bilan énergétique des deux types de véhicules. Ainsi, la fabrication des batteries conduit à l’émission d’une quantité de CO2 telle que qu’il faut avoir parcouru 50 000 km avant qu’elle soit moins productrice en CO2 qu’une véhicule thermique. En Allemagne, ce chiffre s’élève à 100 000 km, car il dépend en réalité de la provenance de l’électricité utilisée lors de la production. En France, l’énergie étant majoritairement produite à partir du nucléaire, une source peu émettrice de gaz à effet de serre, la rentabilisation énergétique de la voiture survient plus tôt que lorsque l’énergie utilisée provient du charbon, comme c’est le cas en Allemagne. Mais en prenant en compte le cycle de vie total moyen (estimé à 150 000 km), la voiture électrique reste une solution “propre” : elle émettrait au total une dizaine de tonnes de CO2, contre 22 pour une voiture diesel et 27 pour une voiture à essence.  

Il faut aussi souligner que la fabrication de batteries électriques nécessite des quantités de métaux rares importantes, des ressources aujourd’hui menacées d’épuisement comme le lithium.

Les voitures électriques en libre service dans les villes françaises
  • Les particules fines 

La voiture électrique est également neutre en terme d’émissions de particules fines, ces particules microscopiques qui transportent des métaux toxiques et des hydrocarbures dans l’organisme humain, le sang et les poumons. Les véhicules diesel, plus encore que les véhicules à essence, sont particulièrement concernés par ce problème. Obligatoires sur les voitures neuves depuis 2011, les filtres à particules permettent de réduire la pollution de l’air des voitures diesel dont l’impact est aujourd’hui comparable à celui des voitures à essence. Cependant, moins d’un quart du parc diesel en circulation est équipé de ce dispositif filtrant.

 

  • L'avantage économique pour les utilisateurs 

Si l’avantage énergétique doit être nuancé, l’avantage principal de la voiture électrique réside dans son aspect économique. Outre les aides dispensées par l’Etat lors de l’achat d’une automobile électrique, son utilisation quotidienne revient moins chère que les autres véhicules. Vous roulerez en effet à moindre frais : 2 € de dépenses en électricité au 100 km en moyenne, contre 8,5 € en équivalent diesel.

 

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