Le gouvernement vient de donner son accord à EDF pour lancer le chantier préparatoire des deux réacteurs nucléaires EPR2 de Penly. Un décret paru au journal officiel le 3 juin a acté cette décision.
Un nouveau pas vers le nucléaire. Dans un décret publié dans le journal officiel ce 3 juin, le gouvernement a donné une “autorisation environnementale
” à EDF, qui va pouvoir commencer les travaux préparatoires des réacteurs nouvelle génération EPR2 qui permettront de faire fonctionner la centrale de Penly en Seine-Maritime.
Protéger la faune et la flore ?
Gabriel Attal, Premier ministre, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, et le ministre de la Transition écologique Christophe béchu viennent de signer un décret permettant à EDF de lancer un chantier dont le but sera “d’aménager la zone d’implantation des unités de production EPR2.
”
Mais en quoi consiste cette “autorisation environnementale
” ? Il s’agissait notamment de s’assurer que les travaux s’accordent avec les objectifs de protection de l’environnement et du paysage fixés par le gouvernement. Au programme : “débroussaillage, déboisement, et relocalisation de la faune et la flore à protéger
”, tout en permettant “la création des installations de chantier.
” Un aménagement de la falaise et la création d’un parking sont aussi au rendez-vous.
Alors que les écologistes restent sceptiques, l’exécutif a indiqué dans son décret : “Le site d’implantation comprend une partie artificialisée, gagnée sur la mer, et d’anciennes installations de chantiers, limitant l’expression de la biodiversité et des fonctionnalités écologiques, ce qui minimise les impacts de travaux dans une zone déjà industrialisée et nucléarisée.
” Une façon d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Une étape majeure
La délégation interministérielle au nouveau nucléaire (DINN) a marqué le coup avec un message sur le réseau social professionnel LinkedIn. Il s’agit selon elle du “franchissement d’une étape majeure de la séquence réglementaire du projet Penly
” : un signe clair du souhait de l’exécutif et d’EDF d’accélérer le développement du nucléaire, alors que des projets en énergies renouvelables sont aussi sur la table.
L’exécutif estime que les travaux de préparation devraient s’étendre sur trois ans et demi, et mise sur un lancement progressif du chantier.
Distinguant ce premier projet d’un chantier propre proprement dit nucléaire, la DINN a ainsi indiqué : “En application de la loi d’accélération du nucléaire du 22 juin 2023, cette autorisation permet d’engager les travaux préparatoires du site, pendant que se poursuit l’instruction de la demande d’autorisation de création des futures installations nucléaires de base.
”
Un décret qui va dans le sens des déclarations d’Emmanuel Macron, qui souhaite redéployer l’atome dans l’Hexagone.
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