Face aux enjeux de souveraineté énergétique et à son retard concernant la transition vers les énergies renouvelables, la France doit réagir au plus vite. Lors du colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables (SER) du 17 septembre, élus et industriels ont appelé à l'adoption d'une loi programmatique sur l’énergie pour donner un cap clair à la transition énergétique.

"Remplacer les énergies fossiles par les énergies renouvelables, augmenterait le pouvoir d'achat des français", c'est la déclaration de Jules Nyssen, président du SER. Cette loi programmatique permettrait ainsi d'offrir une visibilité plus grande aux acteurs économiques, tout en fixant des objectifs ambitieux et durables pour l'avenir énergétique du pays.

La nécessité d'une loi programmatique sur l'énergie : donner un cap pour l'avenir

Le colloque annuel de la SER avait un rôle important ce 17 septembre, surtout quand on connaît le retard actuel de la France sur les objectifs liés aux énergies renouvelables. Les parlementaires présents ont insisté sur la nécessité d'une loi programmatique pour donner des objectifs clairs à la France dans sa transition énergétique.

Actuellement, le développement des énergies renouvelables manque de visibilité, ce qui freine les investissements et les projets. Julie Laernoes, députée écologiste, a rappelé l'importance d’inscrire des objectifs clairs dans la législation, notamment pour garantir la sécurité des projets sur le long terme. Cette loi permettrait aux acteurs industriels et aux territoires de mieux se projeter.

D’autres parlementaires, comme Marie-Noëlle Battistel et Daniel Gremillet, ont appuyé l’idée qu’un cadre législatif solide est indispensable pour planifier et soutenir le développement des énergies renouvelables. Ce cadre donnerait non seulement de la visibilité aux investisseurs mais aiderait aussi la France à respecter ses engagements climatiques. Ils ont aussi souligné l'importance de la compétitivité des renouvelables et de l’acceptabilité sociale, notamment dans les zones rurales où la majorité de l’électricité verte est produite. Cette potentielle loi pourrait aussi avoir un rôle à jouer, dans la réussite de l'objectif neutralité carbone d'ici à 2050.

Les défis budgétaires et la souveraineté énergétique : un équilibre à trouver

Parmi les préoccupations soulevées, l’annonce de coupes budgétaires pour des programmes clés comme le “fonds chaleur” ou “Ma Prime Renov’” a suscité de grandes inquiétudes. Julie Laernoes a dénoncé ces coupes « aveugles », qui risquent de ralentir la transition énergétique, qui est une priorité de nos jours. La question du financement de cette transition est donc fondamentale : il faut réussir à concilier rigueur budgétaire et ambition écologique.

La souveraineté énergétique a aussi été au coeur des discussions du colloque. Plusieurs élus, comme Antoine Armand ou encore Matthias Tavel, ont évoqué l’importance de protéger les industries locales face à la concurrence internationale, notamment chinoise. Ils ont appelé à mettre en place des règles protectionnistes pour soutenir la production locale d’énergies renouvelables. Cela permettrait ainsi aux industries françaises d’être protégées mais aussi d’être plus compétitives.

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