Un communiqué de RTE, le gestionnaire du réseau de transport, fait part du nouvel équilibre qui se confirme sur le système électrique français. Deux ans après le début de la crise de l’énergie liée aux conséquences de la sécheresse sur le parc hydraulique, sur la baisse de la disponibilité du gaz et l’augmentation de son prix, ainsi que l’impact de la corrosion sur les centrales nucléaires françaises, le secteur semble avoir retrouvé une certaine stabilité.

Après un regain d’énergie en 2023, le premier semestre 2024 confirme cette évolution, avec une production hydraulique au sommet, une production nucléaire en forte hausse et une consommation qui reste faible. L’objectif de neutralité carbone pour 2050 continuera de stimuler l’évolution du marché, visant ainsi à transformer le système énergétique français.

Une production électrique en forte hausse

Le premier semestre 2024 a été marqué par une hausse considérable de la production électrique française, atteignant son plus haut niveau depuis 2019, avec plus de 272 TWh produits pour la mi-année. La production hydraulique a augmenté de 37% en un an, du fait de conditions météorologiques favorables. Malgré un retard de par rapport à la moyenne 2000-2020, la production nucléaire a progressé de 12% par rapport à 2023. De son côté, la production d’énergie renouvelable est également en hausse, avec une production éolienne qui attend 25,5 TWh, et 11,4 TWh pour la production solaire.
Autre point à souligner : la production thermique fossile n’a jamais été à un niveau aussi bas que depuis la fin des années 50 en ce premier semestre 2024 : elle a diminué de 54% comparé à la moyenne de la période 2000-2020, soit environ 11,5 TWh.

Une consommation en baisse et une augmentation des exportations

Le rapport de RTE affiche par ailleurs une consommation en baisse de 5% à 10% en fonction des mois.

Cette variation à la baisse peut s’expliquer par le progrès de l’efficacité énergétique ainsi que par une sobriété énergétique désirée par les Français, ou parfois subit (en cas de hausse des prix).

Cette situation de production à la hausse et d’une demande qui réduit amène une sécurité de l’alimentation électrique pour l’été.

Le record d’exportation de l’électricité a été battu lors de ce premier semestre, avec 42 TWh exportés, soit la consommation annuelle d’un pays comme le Portugal. À titre de comparaison, lors du premier semestre 2023, les exportations ne représentaient que 13 TWh.

Durant les six premiers mois de l’année 2024, la France a maintenu une position exportatrice nette chaque jour, y compris pendant l’hiver. Si la dynamique reste la même au cours du prochain semestre, le record annuel d’exportations nettes de 77 TWh établi en 2002 sera dépassé, comme le précise le rapport de RTE.

Ainsi, alors que la France s’achemine vers une année record en matière d’exportations électriques, le défi consiste désormais à renforcer cette dynamique tout en poursuivant la transition vers un avenir énergétique durable et décarboné.

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