Roland Garros, une prise de conscience

Un audit du stade a été publié en 2008, afin d’étudier les possibilités d’agrandissement. En effet, à l’époque, la Ville de Paris a candidaté pour accueillir les Jeux Olympiques de 2012. Ce projet nécessite l’extension du stade, qui est alors trop restreint pour cet événement.

Cette étude a permis entre autres de déterminer l’impact environnemental du fameux tournoi. Le résultat est assez mauvais, comme il fallait s’y attendre : le tournoi a dégagé 155 000 tonnes de CO2 en 2008. Cela équivaut à 40 000 allers-retours en avion Paris-Sydney ! Il faut croire que ces conclusions ont effrayé : de nombreux efforts ont été fait depuis afin de réduire l’impact environnemental de cet événement.

En cause notamment : les déplacement des participants (sportifs, organisateurs et visiteurs), qui sont à l’origine de 93% des émissions de CO2 du tournoi.

Le saviez-vous ?

Les visiteurs étaient en effet plus de 470 000 durant l’édition de 2017 !

Les actions mises en place

La Fédération Française de Tennis (FFT), consciente des enjeux environnementaux et sociaux liés au tournoi Roland Garros, a signé en 2008 une charte d’engagement environnemental avec Agence de l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et le Ministère du Développement Durable. Cela s’est traduit par la mise en place de diverses mesures :

> Le covoiturage

Le point majeur sur la question de la pollution concerne les déplacements. C’est pourquoi un site de covoiturage (covoiturage.fft.fr/FFT/ ), spécifique à Roland Garros, a été mis en place en 2010. Il a ensuite été élargis aux tournois de tennis français qui génèrent des déplacements importants (comme par exemple les BNP Paribas Masters, les championnats de France individuels …).

> Balle Jaune

Depuis 2009, l’opération Balle Jaune est mise en place tous les ans. Le principe est simple : les balles utilisées durant le tournoi sont composées de feutre et de caoutchouc. Ces matériaux peuvent être récupérés et recyclé sous forme de sol souples, composés de granulés de caoutchouc, et adaptés à la pratique sportive. A ce jour, 10 millions de balles ont été collectées et ont permis la réalisation de 40 sols sportifs dans des structures solidaires.

Le saviez-vous ?

Rien que pendant une édition du tournoi Roland Garros, près de 70 000 balles de tennis sont utilisées !

> La station de recharge des smartphones

ENGIE est partenaire du tournoi de tennis et à cette occasion a cherché des solutions durables pour permettre aux utilisateurs de recharger leurs smartphones. Cette réflexion a abouti à la création d’une station solaire mobile, qui peut charger des batteries externes grâce à son toit recouvert d’un film photovoltaïque organique. Les visiteurs n’ont plus qu’à louer une batterie externe pour pouvoir continuer à profiter !

> L’Arbre à Vent

Cette invention bretonne sera de la partie à Roland Garros ! Le principe est simple : un arbre, dont les feuilles sont en fait des micro-éoliennes, produit de l’électricité à la moindre brise qui le traverse. Cela permettra d’alimenter 4 bornes de recharge pour smartphone, qui ont chacune la capacité de recharger 8 téléphones.

> Diverses actions

D’autres actions moins spectaculaires mais tout aussi importantes sont mises en place : création de parkings à vélo, billets électroniques, supports de communication en matériaux recyclés, dispositifs de tri sélectif mis dispositions du public… Et le nombre de serveurs informatiques est passé de 60 en 2006 à 6 en 2009 !

Les travaux d’extension

Le stade de la porte d’Auteuil, qui accueille tous les ans le tournoi Roland Garros, est actuellement en travaux. Le projet d’extension et de modernisations des structures existantes, était nécessaire pour proposer des conditions d’accueil adaptées aux besoins du tournoi, en modernisant les structures (dont le dernier plan de rénovation date de 1970).

Paris ayant remporté le droit d’accueillir les JO en 2024, c’est le stade d’Auteuil qui abritera une partie des épreuves sportives. Il doit pour cela répondre à des normes environnementales.

Le but des réglementations en matière de développement durable des Jeux Olympiques est de “transmettre un héritage positif et durable, qui bénéficiera à la ville hôte et à sa région pendant des années”. Mais également de “sensibiliser la population, améliorer les pratiques en matière d’environnement, élever les normes de construction, et améliorer la législation et son application.

La France devrait suivre cet exemple, en mettant l’accent sur le respect de l’environnement lors des travaux.

Le projet Paris 2024 a obtenu la certification ISO 20121 en mars 2017.

Le saviez-vous ?

La norme ISO 20121 est la première à concerner le domaine de l’événementiel, et permet de maîtriser l’impact sociétal, environnemental et économique d’un événement.

Les travaux d’agrandissement ont été conçus afin de respecter les normes de la certification BREEAM (méthode internationale d’évaluation du comportement environnemental des bâtiments), qui avait été mis en place notamment pour les JO de Londres en 2012. Les infrastructures ayant accueilli les JO de Sotchi en 2014 répondaient aussi à cette norme. Cela avait créé l’impulsion nécessaire à la Russie pour faire passer sa première loi sur le développement durable.

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