Ember, le think tank (groupe de réflexion) britannique, présente sa dernière étude sur les énergies renouvelables. Les premières conclusions : l’éolien et le solaire sont passés devant les combustibles fossiles en Europe pour ce premier semestre 2024.

Il s’agit d’une avancée majeure pour l’énergie verte en Europe. Le rapport publié ce mardi 30 juillet par le groupe de réflexion indépendant Ember met en lumière la progression significative des énergies renouvelables sur le vieux continent durant les six premiers mois de l’année 2024.

Une belle progression pour le premier semestre 2024

Pour la première fois pour une période aussi longue, la production électrique liée à l’éolien et au solaire a dépassé celle liée au charbon, pétrole et gaz. En effet, le vent et le soleil ont généré quasiment un tiers de la production électrique de l’Union Européenne durant ce laps de temps. Autre facteur non négligeable, la météo clémente et de bons résultats de la part de la production hydroélectrique ont également permis la baisse des énergies fossiles (-17%).Nous assistons à un changement historique et il se produit rapidement précise Chris Rosslowe, analyste chez Ember.

Le recul de l’énergie fossile se traduit par une baisse significative des productions non soutenables : En moyenne, les centrales électriques en Europe ont réduit leur consommation de gaz de 14 % et de charbon de 24 %, entre le premier semestre 2023 et le premier semestre 2024. La route est encore longue, mais Chris Rosslowe reste optimiste : Si les États membres de l’UE parviennent à maintenir leur élan en matière de déploiement de l’énergie éolienne et solaire, alors la libération de la dépendance aux énergies fossiles commencera réellement à se faire sentir.

Un pas de plus vers la neutralité carbone

Dans une interview accordée à The Guardian, Andrea Hahmann, chercheuse à l’Université technique du Danemark et auteure principale d’un chapitre d’un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les systèmes énergétiques, considère ces nouveaux chiffres comme une évolution significative, mais pas surprenante.
Selon elle, ces chiffres sont en partie lié aux événements météorologiques : Des vents forts ont prédominé au cours des six premiers mois de 2024 dans le nord de l’Europe, où se produit la majeure partie de l’énergie éolienne. précise-t-elle.

L’heure est donc à l’optimisme. Même s’il reste beaucoup de chemin avant l’objectif de neutralité carbone en 2050 en Europe, Andrea Hahmann voit ces chiffres d’un bon œil.Le “croisement des courbes” démontre que la transition énergétique de l’UE est possible et que nous ne devons pas céder au pessimisme. Les objectifs en matière d’énergies renouvelables sont ambitieux, mais réalisables avec des mesures politiques appropriées.

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