Alors qu’une baisse de 43% des projets de rénovation soutenus par MaPrimeRénov’ a été enregistrée au premier trimestre 2024, la réforme du 15 mai devrait donner un coup de pouce au dispositif.
Un début d’année catastrophique. La principale aide de l’État aux travaux de rénovation énergétique, MaPrimeRénov’, a connu un début d’année compliqué, et une chute de 43% de son utilisation par les particuliers a été enregistrée. Pour pallier cette situation, le gouvernement veut simplifier le dispositif.
La transition énergétique
Dans un contexte d’accélération de la décarbonation à l’échelle européenne, la question des travaux de rénovation est brûlante. Les objectifs sont en effet ambitieux : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Or, l’exécutif a fait face à un mur en ce début d’année 2024. Une étude récente de l'Agence nationale de l'habitat (Anah) a dévoilé que MaPrimeRénov' n'a financé que 78 043 travaux de rénovation au premier trimestre, soit une baisse de 43% par rapport à 2023.
Les experts attribuent cette chute à la suppression des aides pour les travaux simples au 1ᵉʳ janvier, au profit des chantiers globaux. Face à cette situation, le gouvernement a rapidement réagi. Début mars, il a réintroduit la prime pour les travaux d'isolation simples, valable du 15 mai au 21 décembre.
Avec la réforme du 15 mai, l’exécutif semble vouloir simplifier l’accès au dispositif, que les particuliers choisissent le parcours par geste ou le parcours accompagné pour les chantiers d’ampleur.
Plus de DPE pour les parcours par geste
La réforme prévoit un premier changement majeur, qui devrait encourager les particuliers à recourir à l’aide : la suspension du DPE. Dès mercredi, et jusqu’au 21 décembre 2024, le diagnostic de performance énergétique ne sera plus requis pour bénéficier du dispositif pour les parcours par geste.
Jusqu’à présent, le DPE devait obligatoirement figurer dans le dossier : un frein important pour certains particuliers, qui devaient recourir à des professionnels très peu disponibles pour réaliser cette évaluation.
Attention : le DPE sera toujours nécessaire pour soumettre un dossier parcours accompagné.
Encourager les travaux monogeste
Au premier janvier, les mesures prises par l'exécutif ont exclu de MaPrimeRénov’ la réalisation de travaux monogeste, expliquant en partie la chute drastique des demandes.
Ainsi, depuis le 15 mai, les particuliers qui souhaitent recevoir l’aide de MaPrimeRénov’ n’ont plus l’obligation d’associer à leurs travaux d’isolation l’installation d’un nouvel équipement de chauffage ou de production d’eau.
Il est donc aujourd’hui possible de bénéficier de MaPrimeRénov’ dans le cadre de travaux d’isolation sans devoir remplacer le système de chauffage. Cette mesure concerne également les logements énergétiquement inefficaces, qui avaient été les premiers touchés par les mesures du 1ᵉʳ janvier.
La réforme intègre donc les logements classés F et G, les moins performants selon le DPE. Initialement, les passoires thermiques devaient être exclues des parcours monogeste à partir du 1ᵉʳ juillet 2024, mais le gouvernement est finalement revenu sur cette décision.
Des mesures qui devraient encourager les foyers à entreprendre des travaux de rénovation.
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