Une nouvelle révolution dans le domaine des véhicules électriques est en marche : la recharge par induction directement depuis la route. À partir de 2025, un tronçon de l’autoroute A10 entre Paris et Orléans sera équipé de cette technologie, permettant aux véhicules de se recharger en roulant. Porté par Vinci Autoroutes et l’Université Gustave Eiffel, ce projet ouvre la voie à une transition énergétique plus fluide pour le transport routier.
Et si votre voiture électrique se rechargeait en roulant ? Dès 2025, cette innovation sera testée sur l’autoroute A10, ouvrant la voie à une nouvelle ère de mobilité.
La recharge par induction : une innovation prometteuse
Dès 2025, un test de la recharge à induction sera lancé sur l’autoroute A10 sur un tronçon de 2 km entre Paris et Orléans. Cette technologie innovante, directement implémentée sous la chaussée, vise à favoriser la recharche des véhicules électrique.
Porté par Vinci Autoroutes et l’Université Gustave Eiffel, cette technologie à pour but de mettre en place des bobines magnétiques environ 10 cm sous la route afin de transmettre de l’énergie aux véhicules grâce à des récepteurs installés sous leur chassis.
A noter que certains pays tels que l’Allemagne et la Suède ont d’ores et déjà lancé des tests similaires. Ainsi, si ces expérimentations se révèlent concluantes, une telle technologie pourrait complètement révolutionner l’avenir du transport électrique.
Un défi technique et économique
Le fonctionnement de ce système repose sur un principe similaire aux plaques à induction utilisées en cuisine. Les bobines, placées sous la chaussée, créent un champ magnétique capté par les véhicules, qui transforme l’énergie en électricité. L’expérimentation, qui est financée par l’Etat via un appel à projets de la Banque publique d’investissement, coûtera environ 26 millions d’euros.
Néanmoins, bien que ce projet soit couteux, cela demeure inférieur au coût d’une autoroute neuve, et l’investissement pourrait être rentabilisé en mutualisant les infrastructures et en réduisant les besoins en grandes batteries. La durabilité de la chaussée et la résistance du système face aux conditions climatiques ou au passage répété de véhicules lourds devront être prouvées lors des tests.
Une solution durable pour décarboner les transports
Cette technologie, si elle s’avère concluante, pourrait avoir un impact considérable sur la transition énergétique. En effet , le transport routier représente 87 % des déplacements de personnes et de marchandises. Ainsi, en favorisant l’électrification du transport routier, une telle innovation pourrait grandement réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour Vinci Autoroutes et ses partenaires, le défi est aussi de réduire la dépendance aux bornes de recharge classiques tout en rendant les véhicules électriques plus légers et économes en ressources. À terme, cette technologie pourrait être commercialisée et intégrée sur l’ensemble du réseau autoroutier, facilitant ainsi l’accès aux transports décarbonés pour tous. Toutefois, des questions restent à élucider, notamment les coûts éventuels pour les automobilistes et l’impact sur les tarifs des péages. Les résultats des tests en conditions réelles apporteront des réponses d’ici 2026.
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