Les incursions ukrainiennes en territoire russe provoquent une nouvelle montée des prix du gaz. Depuis le début du mois, les cours ont augmenté de 12 %. Un record en 2024.

Vers une nouvelle flambée des prix du gaz ? La guerre en Ukraine relance la hausse des tarifs. En cause ? L’attaque ukrainienne sur la ville russe de Soudja, dans la région de Koursk. De quoi faire trembler les marchés.

La hausse des prix de gros

La guerre en Ukraine entraîne une nouvelle flambée des prix du gaz, principalement alimentée par les répercussions d’une attaque ukrainienne sur la ville russe de Soudja, dans la région de Koursk.

À la clôture, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen, atteignait 40,06 euros le mégawattheure (MWh), après un pic à 40,58 euros, un niveau record depuis décembre dernier. Depuis le début du mois, les prix ont grimpé de 12 %, bien qu’ils restent nettement inférieurs aux sommets de 2022, qui avaient frôlé les 300 euros le MWh.

Soudja, en dépit du conflit, demeure un point stratégique pour le transit du gaz russe vers l’Europe, Moscou continuant d’exporter une partie de sa production via l’Ukraine. L’an passé, l’Ukraine a vu transiter 14,54 milliards de mètres cubes de gaz russe, marquant une baisse de 28,5 % par rapport à l’année précédente. Cette incertitude sur l’avenir de la ville russe exerce une pression considérable sur les marchés du gaz.

L’inquiétude des marchés

Au-delà de la situation à Soudja, les marchés redoutent une éventuelle interruption des flux de gaz russe passant par l’Ukraine. Actuellement, un contrat entre Gazprom et l’Ukraine, qui s’achève à la fin de l’année, régit ces échanges.

Kiev a récemment indiqué qu’il ne serait pas renouvelé, suscitant des craintes parmi les pays européens. Néanmoins, les répercussions devraient être limitées pour la plupart des pays, à l’exception de la Hongrie et de la Slovaquie, qui sont plus dépendants de ce transit.

Des pays comme la France ont diversifié leurs sources d’approvisionnement, quoique les consommateurs restent impactés : 50 % du gaz importé provient de Norvège, tandis que le reste arrive des États-Unis et du Qatar, selon les données de GRDF.

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