Si l’installation de panneaux photovoltaïques à domicile se popularise, une autre pratique moins connue peut aider les particuliers à faire des économies, être plus investi dans les énergies renouvelables, et même gagner de l’argent : revendre leur électricité.

Produire et vendre de l’électricité à la maison. Alors que la flambée des prix de l’électricité continue de mettre les particuliers sous pression, certains consommateurs font le choix de l’indépendance énergétique : de plus en plus de Français installent des dispositifs photovoltaïques à leur domicile pour faire face à une énergie de plus en plus chère. Des particuliers vont même plus loin : pour rentabiliser leur investissement, certains choisissent de vendre une partie – et parfois la totalité – de leur production électrique.

Produire de l’électricité chez soi

L’instabilité du marché de l’électricité et la flambée des prix inquiètent de plus en plus de consommateurs : les tarifs ont connu une hausse de 26% l’année dernière, et le début 2024 semble confirmer cette dynamique. Alors, pour pallier l’envolée des tarifs, certains particuliers font le choix de produire leur propre électricité, grâce à la mise en place de panneaux solaires à domicile.

De plus en plus de Français sont séduits par cette option : on compte 437.000 raccordements sur des sites de productions solaires en 2023.

Or, l’investissement peut être coûteux dans un premier temps : pour une maison de 100 mètres carrés, l’installation par un spécialiste de dispositifs photovoltaïques coûte une dizaine de milliers d’euros.

Si le consommateur choisit de mettre en place lui-même les appareils, le coût peut-être trois à cinq fois moins élevé, mais le prix du matériel rentre encore en compte. Si l’énergie solaire présente de nombreux avantages – durée de vie de presque 25 ans et résistance aux aléas climatiques -, il faut en moyenne 6 à 9 ans pour rentabiliser sa production.

Des particuliers ont néanmoins trouvé le moyen de couvrir l’investissement initial en revendant leur production.

Les modalités de vente

Vente totale ou vente partielle ? À qui revend-on exactement sa production ? Autant de questions qui peuvent freiner les particuliers.

Les consommateurs peuvent revendre une partie ou la totalité de leur électricité à EDF. Pour ce faire, le particulier doit signer un contrat d’obligation d’achat, qui l’engage pour vingt ans. Le prix de l’électricité produite est fixé strictement par le groupe : il est révisé tous les ans par la Commission de régulation de l’énergie, pour suivre la dynamique de marché.

Au premier semestre 2024, le tarif de l’électricité s’élevait à 13 centimes du KWh pour des dispositifs d’une capacité de 9 kilowatt-crête, ce qui correspond à la puissance maximale des panneaux, dans un cadre de revente partielle pour une maison de 100 mètres carrés.

Pour une revente totale de l’électricité, le tarif semble légèrement plus intéressant : 14,74 centimes d’euros le kWh pour les installations de moins de 9 KWc. Pourtant, cette option s’avère moins rentable : le consommateur ne profite plus de son indépendance énergétique parce qu’il doit acheter l’électricité dont il a besoin, et dont le prix ne cesse d’augmenter. Le kWh s’élève à 0,2516€ depuis le 1er février, ce qui est plus élevé que le prix de rachat au consommateur.

Revente totale ou revente partielle ?

Quant à la vente partielle ou totale de l’énergie produite, tout dépend du profil des foyers.

Pour la plus grande partie des particuliers, il vaut mieux utiliser le plus possible son électricité compte tenu de la dynamique de marché actuelle. Vendre le surplus serait donc la meilleure option. Cette démarche est d’ailleurs facilitée par le compteur Linky, qui gère automatiquement l’opération. Il ne faut cependant pas oublier d’envoyer le relevé à EDF en fin d’année pour percevoir la somme due.

La vente totale de son électricité à EDF est intéressante lorsque les dispositifs sont utilisés dans une résidence secondaire – et que la question de la dépendance énergétique se pose moins.

Quoique la revente de son électricité ne soit pas encore l’option la plus populaire parmi les Français, l’augmentation de l’installation de panneaux solaires par les particuliers souligne l’impact des crises énergétiques passées sur les consommateurs et la nécessité d’une plus grande indépendance énergétique en Europe.

Les aides disponibles

Plusieurs aides ont été mises en place pour soutenir l’installation de panneaux solaires à domicile. La somme diffère en fonction de la capacité installée, et peut aller de 200 euros à 370 euros. La prime est versée un an après la pose du matériel pour les panneaux d’une puissance de moins de 9 KWc.

Pour les installations d’une capacité supérieure, les particuliers obtiennent 80% du montant un an après, et le reste est versé graduellement sur quatre ans. Néanmoins, pour profiter de cette aide, il faut que le dispositif ait été posé par un installateur agréé.

Une exonération d’impôts est néanmoins possible, mais est soumise à trois conditions : le dispositif doit présenter une capacité inférieure à 3 KWc, il doit être raccordé au réseau public en deux points, et il ne doit pas servir une activité professionnelle. Un autre facteur à prendre en compte pour amortir l’investissement initial, et choisir de revendre son électricité.

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