EDF Renouvelables a récemment publié le bilan carbone du parc éolien en mer de Saint-Nazaire, le premier du pays. Mis en service fin 2022, ce parc, avec ses 80 éoliennes de 6 MW chacune, a produit 1,5 TWh d’électricité en 2023. Pour valider les estimations préliminaires réalisées en 2014, EDF Renouvelables a confié au cabinet spécialisé Ouvert l’élaboration d’un bilan carbone complet couvrant l’ensemble du cycle de vie du parc.

EDF Renouvelables révèle que le parc éolien de Saint-Nazaire a généré 794 628 tonnes de CO2 équivalent sur 25 ans, selon un bilan carbone détaillé.

Cette évaluation a été réalisée selon la méthode initiée par l’Ademe (Agence de la transition écologique) et l’Association pour la transition bas-carbone (ABC). L’étude s’appuie sur des données concrètes telles que le poids des matériaux, les lieux de fabrication et la consommation des navires de pose.

18,3 g de CO2/KWh

Pour les émissions du parc éolien, de la conception au démantèlement avec recyclage de la majorité des composants, elles sont équivalentes aux émissions annuelles de 100 000 Français.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du parc éolien de Saint-Nazaire s’élèvent à 18,3 g de CO2/KWh, un chiffre bien inférieur au facteur d’émission du mix énergétique français de 72 grammes de CO2/kWh en 2022. Comparativement, l’éolien terrestre émet 11 g. de CO2/KWh, la géothermie, 38 g, et la biomasse bois, 148 g.

Répartition des émissions

Sans surprise, la fabrication des matériaux, principalement l’acier, représente la part la plus importante des émissions, soit 61 %. L’installation en mer contribue à hauteur de 12 %, l’exploitation et la maintenance 10 %, et le démantèlement futur est estimé à 14 % des émissions.

Une bonne nouvelle réside dans le fait que tous les composants majeurs proviennent de France et de six autres pays européens, ce qui réduit l’empreinte carbone liée au transport.

Fabrication des composants

La phase de construction révèle que la pose des fondations est l’opération la plus émissive, représentant 43 % des émissions, suivie par l’assemblage des éoliennes (21 %) et la construction de la sous-station électrique (15 %).

Plus de 50 navires ont été mobilisés pour les travaux d’installation, incluant des vedettes de transfert de personnels (CTV), le navire jack-up Innovation, ainsi que des navires de support (SOV) comme l’Acta Auriga.

Selon le bilan carbone, la production d’électricité par le parc éolien en mer de Saint-Nazaire permet d’éviter chaque année l’émission de 93 135 tonnes de CO2 équivalent par rapport au mix énergétique de la France continentale pour la même quantité d’énergie produite. Sur 25 ans, cela équivaut à une réduction totale de 2,3 millions de tonnes de CO2.

Pour 2047

En 2047, selon le bilan carbone du parc éolien mer de Saint-Nazaire d’EDF renouvelables, il sera possible de réévaluer l’état des éoliennes et des fondations pour envisager la poursuite de l’exploitation du parc. Si cela s’avère techniquement et économiquement viable, le bilan carbone du parc pourrait s’en trouver encore amélioré et le réchauffement climatique pourrait diminuer.

Le parc éolien en mer de Saint-Nazaire démontre le potentiel des énergies renouvelables à réduire les émissions de CO2 et à contribuer à la transition énergétique. Les résultats de cette étude de cycle de vie offrent un aperçu précieux des impacts environnementaux du parc. Ces derniers montrent aussi l’importance de l’optimisation des processus de fabrication, d’installation et de maintenance pour maximiser les avantages environnementaux des parcs éoliens en mer.

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