L’Union Européenne et la France face au défi des énergies renouvelables : objectifs, progrès et retards
En termes d’énergies renouvelables, la France n’a toujours pas atteint les objectifs fixés par l’Union Européenne (UE). Malgré une avancée globale des pays de l’UE dans la quête du renouvelable, certains pays comme la France demeurent très en retard.
42,5% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique, c’est l’objectif global, fixé par l’UE, que la France doit atteindre d’ici 2030. Mais alors où en sont la France et les pays membres de l’UE par rapport aux objectifs fixés ?
La France et l’UE : Un bras de fer sur les énergies renouvelables
Ce mercredi 11 septembre, la Commission Européenne a lancé un appel pour donner un nouvel élan aux énergies renouvelables, spécialement pour la France, en retard sur ses objectifs. En effet, elle devait compter 23% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale d’énergie en 2020. Malheureusement, cet objectif n’a pas été rempli.
De plus, en décembre dernier, la Commission Européenne avait déjà reproché à Paris d’avoir présenté le projet “Plan national intégré énergie-climat” visant 33 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, alors que la directive de 2018 exigeait 44 %.
Pour expliquer et pallier le retard sur ses objectifs, la France lutte avec Bruxelles depuis des années, mettant en avant son énergie nucléaire “décarbonée” comme principal argument.
Des avancées prometteuses
On constate tout de même, des avancées significatives au niveau européen, puisque pour le premier semestre de 2024, plus de 50 % de l’électricité de l’UE est provenue des énergies renouvelables, surpassant pour la première fois les combustibles fossiles. Une avancée soulignée par la commissaire à l’Énergie sortante, Kadri Simson : “L’Union Européenne est dès à présent bien armée pour atteindre ses objectifs de neutralité climatique”
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Ces résultats sont en partie expliqués par les succès des énergies éolienne, solaire et hydroélectrique, ainsi que la baisse de la demande en électricité. Des résultats encore une fois mis en avant par la commissaire estonienne : “Le solaire et l’éolien ont atteint de nouvelles grandeurs, surpassant pour la première fois les combustibles fossiles dans notre mix électrique”
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Des efforts nécessaires
Malgré ces progrès plus qu’encourageants pour l’UE, certains problèmes persistent. En effet, seulement 10 pays ont soumis leur plan énergie-climat à cette date, pour une date limite étant le 30 juin dernier : “À ce jour, nous n’avons reçu que dix plans, et nous avons amplement atteint la date limite”
rapporte Kadri Simson. Une situation qui décrédibilise les objectifs fixés par l’UE et qui remet en question l’implication de certains pays, sur le sujet des énergies renouvelables.
De plus, on note une disparité assez marquante concernant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, entre les différents pays de l’UE. Des pays comme la Suède, (66% en 2022), la Finlande (47,9%) ou encore la Lettonie (43,3%) sont très avancés. Tandis que d’autres pays comme la Belgique, le Luxembourg, l’Irlande et Malte rapportent un taux de moins de 14%. Des écarts énormes, qui montrent le contraste entre les pays membres de l’UE. L’objectif neutralité carbone d’ici à 2050 est donc dépendant du développement des énergies renouvelables de chaque pays du vieux continent.
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