La deuxième édition d’un sommet en Belgique, entre 9 pays européens, s’est tenue ce lundi 24 avril 2023. L’objectif ? Accélérer le déploiement de l’énergie éolienne en mer du Nord afin d’en faire “la centrale électrique verte de l’Europe”.
Le projet est ambitieux : créer la future “centrale électrique verte de l’Europe”. Alors qu’elle avait été absente de la première réunion en 2022, la France s’ajoute aujourd’hui à la liste des signataires de la “déclaration d’Ostende” en compagnie de l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, l’Irlande, la Norvège, le Luxembourg et le Royaume-Uni.
Cette deuxième rencontre a eu lieu ce lundi 24 avril 2023 à Ostende, en Belgique, afin de définir les conditions de réussite de ce projet. Qui peut être une réponse à la crise énergétique et climatique actuelle.
300 GW d’ici à 2050
La Mer du Nord offre les conditions parfaites pour cette activité grâce à sa multitude d’infrastructures portuaires, ses vents soutenus et ses eaux relativement peu profondes. L’objectif est d’atteindre 300 GW de production électrique d’ici à 2050 dans la région, alors qu’elle n’est actuellement que de 30 GW.
Pour Emmanuel Macron, cela va permettre de “sécuriser la filière industrielle de l’éolien, de créer des emplois industriels sur sol européen, et non de déployer des matériels fabriqués ailleurs
”.
Toutefois, le Premier ministre belge Alexander De Croo a rappelé avant le sommet, comme indiqué ici, qu’ “à l’heure actuelle, notre industrie a une capacité d’installation de 7 GW par an, nous devons monter à 20 GW annuels pour honorer notre engagement
”. Pour atteindre cet objectif, une coordination efficace entre les différents pays membres est indispensable afin de planifier et d’organiser efficacement les travaux. De plus, la disponibilité des matières premières nécessaires est également un facteur crucial.
Un financement insuffisant
Alors que la réalisation du projet nécessite un investissement important, WindEurope, l’Association européenne de l’énergie éolienne, constate dans son rapport une insuffisance de financements par rapport aux objectifs fixés, malgré les investissements de l’Europe de l’ordre de 17 milliards d’euros dans de nouveaux parcs éoliens en 2022. Ce montant représente le niveau d’investissement le plus bas depuis 2009.
Giles Dickson, le PDG de WindEurope, souligne que « l’UE doit construire 31 GW de nouvelles éoliennes chaque année pour atteindre ses objectifs pour 2030. Mais les chiffres parlent un langage différent. Les investissements de l’année dernière dans de nouveaux parcs éoliens ne représentent que 10 GW »
.
Cette situation est en partie due à la hausse des coûts des matières premières, à l’inflation ainsi qu’aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement et du transport maritime. En conséquence, selon WindEurope, le coût de production d’une éolienne en Europe s’est accru de 40% durant les deux dernières années.
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