Cette mesure apparaît comme salvatrice et fait suite à un partenariat désastreux pour l’image du groupe avec la compagnie pétrolière Shell clos en 2014. Elle marque un pas vers une production plus responsable.
Il semble loin le temps où les stations services LEGO, en petites briques jaunes, arboraient le logo Shell. Le partenariat, qui remonte à plus de 50 ans, entre le géant pétrolier et LEGO. Ce dernier s’est engagé dès 2015 à réduire son empreinte écologique. Dès lors, il y met les moyens : le groupe réduit ses emballages et utilise des matériaux d’emballage responsables et labélisés ; en plus d’investir dans la création d’un parc éolien maritime (situé dans la mer du Nord, au large des côtes allemandes). Il était également question dès 2015 de lancer des recherches sur les matériaux écologiques avec un objectif ambitieux : utiliser des alternatives au plastique plus respectueuses de l’environnement d’ici 2030. Où en sommes-nous aujourd’hui?
Du plastique à la canne à sucre !
Un projet de cette envergure ne va pas sans difficultés. Les divers matériaux testés jusqu’à présent ne permettent pas la même tenue dans le temps que le plastique traditionnel. Pour être retenue, l’alternative au plastique devra respecter le même cahier des charges et afficher les mêmes performances que celles qui constituent les LEGO traditionnels. Néanmoins une avancée semble être en cours : une nouvelle formule à base de canne à sucre semble pouvoir prétendre à remplacer le plastique. Pour attester de la responsabilité de la culture de cette canne à sucre, LEGO se fournit chez des agriculteurs certifiés par le label Bonsucro, qui garantit la traçabilité et la gestion responsable de la canne à sucre.
Le projet de réduire l’empreinte écologique du fabricant de jouet semble donc en bonne voie, d’autant plus que le groupe a lancé les travaux de construction du « LEGO Sustainable Materials Center » (Centre LEGO des matériaux durables), situé au Danemark. Cela représente un investissement de plus de 130 millions d’euros, pour la recherche autour des matières premières qui composent les jouets du groupe. Cet investissement sera suivi du recrutement d’une centaine d’employés pour mener les recherches à bien (notamment des ingénieurs).
Le saviez-vous ?
Aujourd’hui, sur les 31 milliards de briques vendues par an, 1 à 2% sont produites de façon responsable. Le temps nous dira si la transition amorcée par le groupe apportera les effets escomptés.
La canne à sucre possède une caractéristique très utile pour lutter contre le réchauffement climatique : elle fait partie des plantes dites de type C4. Cela signifie qu’elle absorbe mieux le CO² et produit plus d’oxygène que les autres plantes. C’est donc un atout majeur de la lutte contre les effets de serre !
Et la canne à sucre, ça pollue ?
Mais ce n’est pas tout. La canne à sucre permet de baisser la température des champs de culture. En effet, lorsque qu’un écosystème est remplacé par une culture agricole, la température dudit champ augmente d’à peu près 1,5°C. Dans le cas de la culture de canne à sucre, la température baisse au contraire d’un degré !
De plus, cette plante est souvent cultivée sur des terrains escarpés. Ses racines permettent de retenir la terre fertile, stabilisant ainsi les terrains qui l’accueillent et évitant un phénomène d’érosion.
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