Législatives : la gauche plébiscite une baisse des factures

“Une grande loi sur le pouvoir d’achat.” C’est ce que promet le programme du Nouveau Front Populaire (NFP), qui met l’accent sur la baisse des factures d’électricité. Bien décidée à accélérer la transition énergétique grâce aux énergies renouvelables, la nouvelle union de gauche reste néanmoins muette quant à la place du nucléaire civil dans ce projet.

Abolir la taxe Macron

En amont des élections législatives, le Nouveau Front Populaire s’est engagé dans son “contrat de législature” à proposer un texte qui permettrait d’abolir la taxe Macron de 10% sur les factures énergétiques. L’union de la gauche a également promis d’annuler la hausse des prix du gaz annoncée pour le 1ᵉʳ juillet tout en rendant les premiers kWh gratuits. Pour assurer plus de sécurité aux foyers français, le NFP s’est également engagé à interdire les coupures d’électricité et de gaz, hors trêve hivernale.

La coalition présidentielle, qui avait elle-même promis une baisse des factures d’électricité, a calculé que la suppression de la taxe Macron et l’abolition de la hausse des prix du gaz engendreraient une facture de 13 milliards d’euros pour l’État.

Transition énergétique

La question de la transition énergétique est également traitée par le programme du parti : une loi énergie climat sera débattue afin de définir des objectifs spécifiques pour chaque type d'énergie, dans le but de garantir la sécurité d’approvisionnement des foyers, mais aussi de contrer le réchauffement climatique.

L’union de gauche ambitionne notamment de faire de la France le leader européen des énergies marines, notamment grâce à l'éolien offshore et au développement des énergies hydroliennes.

Elle s’engage d’autre part à “refuser la privatisation des barrages hydroélectriques,” et à “assurer l’isolation complète des logements, en renforçant les aides pour tous les ménages et garantissant leur prise en charge complète pour les ménages modestes”, selon la profession de foi du parti.

Le nucléaire sous tension

Le programme du NFP ne tranche néanmoins pas la question du nucléaire, particulièrement clivante pour les partis : le PS et le PCF sont connus pour être pro-nucléaires, alors que les Verts et LFI s’opposent fermement à l’utilisation de cette source d’énergie.

Manuel Bompard, coordinateur LFI, a ainsi expliqué : “il y aura un débat à l’Assemblée nationale, et chacun défendra ses positions. Nous ne sommes pas d’accord, on ne va pas faire comme si on l’était.”

Marine Tondelier, cheffe de file des Verts, a ainsi souligné au micro de BFMTV : “On s’est mis d’accord sur un programme de gouvernement pour 100 jours, on n’ouvre et on ne ferme pas de centrale nucléaire ni en 100 jours ni en deux ans.” En somme, les parcs nucléaires français vont continuer à tourner, alors que les projets se sont multipliés les semaines passées.

L’écologiste a néanmoins ajouté que "l’argent qu’on ne va pas mettre dans ces EPR, qui sont une faillite financière, peut être mis ailleurs, parce que quand on construit des éoliennes, c’est moins cher et plus rapide et donc meilleur pour les finances publiques et pour résoudre plus vite la crise énergétique et climatique."

Le nucléaire devrait donc être au cœur des débats.