Le bilan énergétique publié par RTE (Réseau de Transport d’Électricité), le gestionnaire de transport de l’électricité en France, dévoile ses chiffres : l’hydroélectricité est la première source d’énergie décarbonée dans l’hexagone.

La production d’électricité grâce à l’eau a le vent en poupe. Les barrages hydrauliques ont atteint 89% de leur capacité à la fin juillet 2024, notamment grâce aux fortes précipitations des derniers mois survenus en France.

Un record de productivité

La production hydroélectrique a augmenté de 37% en juillet dernier, devenant la première source d’énergie renouvelable en France, devant la production éolienne et solaire.

L’intérêt de l’hydroélectricité est sa grande flexibilité. Pouvant aussi bien répondre aux productions de base ainsi qu’aux différents pics de demande, la production d’électricité par l’hydraulique offre une grande flexibilité. Cependant, il est encore prématuré de savoir si 2024 sera une bonne année pour l’hydroélectricité. Les précipitations des prochains mois seront déterminantes.

La hausse de la production hydroélectrique est une avancée majeure, mais elle ne doit pas cacher les nombreux défis auxquels est confrontée la production électrique française.

RTE fait face à deux problèmes majeurs : le réseau électrique est vieillissant et manque d’infrastructures. En tout, c’est plus de 100 milliards d’euros qui devront être utilisés pour moderniser le parc électrique français d’ici à l’horizon 2040. Initialement, RTE avait misé sur 33 milliards pour 2035. Objectif revu donc à la hausse. Le vieillissement de l’équipement est l’une des deux préoccupations du gestionnaire du transport de l’électricité. Les liaisons aériennes ont un âge moyen de 55 ans. Plus de 20% d’entre elle dépassent 70 ans.

Moderniser le réseau

Autre point d’orgue du travail de RTE : adapter l’ensemble du parc électrique en fonction des énergies vertes, qui bien souvent sont issues d’une production décentralisée.

L’objectif est de créer de nouvelles lignes de transmission, afin de répondre aux besoins croissants de la population française. Selon les estimations de RTE, la consommation électrique de l’ensemble du territoire français devrait augmenter de 100 TWh, passant de 430 TWh en 2021 à un peu plus de 530 TWH d’ici à 2050, d’où l’intérêt de trouver des solutions pour répondre à cette demande énergétique équivalente à ce que peuvent produire 15 centrales nucléaires.

Le montant des investissements requis pour la modernisation du parc français risque d’être élevé. Conséquence pour la facture du consommateur : elle risque d’augmenter. En effet, RTE compte financer les différents travaux par le biais de la TURPE (Tarif d’utilisation des Réseaux Publics d’Électricité). Actuellement, 90% des revenus d’Enedis (en charge de la modernisation du réseau) sont assurés par cette taxe, qui représente plus de 30% de la facture des ménages français. D’ici à 2028, les bénéfices de cette taxe devraient être triplés, atteignant ainsi plus de 6 milliards d’euros chaque année.

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