Nucléaire, solaire, éolienne, hydraulique : la production française d’électricité a le vent en poupe depuis quelques mois, faisant presque oublier les difficultés rencontrées en 2022. Avec des records de production et des prix en baisse, la France retrouve sa dynamique énergétique et reprend son rôle de leader en Europe.

La production électrique est-elle sur le point de faire oublier la pénurie d’il y a deux ans ? Tout porte à le croire : les voyants sont au vert et la France renoue avec son statut de premier exportateur d’énergie en Europe.

Une reprise progressive

La crise énergétique, entamée en 2021 et prolongée durant de longs mois, a lourdement affecté la production électrique française. L’Hexagone, habituellement exportateur d’électricité, a dû importer pour près de 8 milliards d’euros d’électricité auprès de ses voisins.

En cause, des facteurs externes avec la reprise d’activité industrielle post-COVID qui a fait exploser la demande, et le conflit entre la Russie et l’Ukraine débuté en 2022. À cela se sont ajoutés des problèmes internes, notamment la corrosion sur les circuits des réacteurs nucléaires et une production hydroélectrique limitée due au faible niveau de remplissage des barrages.

Depuis, la production repart à la hausse. En 2023, la production totale d’électricité avait connu une forte reprise, atteignant 494,3 térawattheures (TWh), soit une augmentation de 11 % par rapport à 2022. Cette amélioration est principalement due à la reprise de la production nucléaire, qui a atteint 320 TWh, bien que ce chiffre reste inférieur à la moyenne des années précédentes. Grâce à un niveau élevé de précipitations sur l’année, les barrages avaient également retrouvé des couleurs avec une production supérieure à 50 TWh.

2023 fut aussi l’année des productions solaires et photovoltaïques (21,5 TWh) et surtout éoliennes (50,7 TWh), qui pour la première fois ont dépassé les productions hydrauliques.

Non seulement la France a augmenté sa production d’électricité l’an dernier, mais elle a par ailleurs réduit sa consommation. Avec seulement 445 TWh consommés, soit une diminution de 7 % par rapport à la moyenne des années précédentes, cette baisse est attribuable à la hausse des coûts de l’énergie, aux efforts de sobriété énergétique et à une réduction de l’activité industrielle.

De belles perspectives d’ici à 2025

Depuis, la France a définitivement retrouvé la première place des pays exportateurs d’électricité sur le vieux continent.

En 2024, l’opulence électrique française s’est confirmée. Le premier semestre a été florissant : la France a atteint son niveau de production électrique le plus élevé depuis 2019, avec 272 TWh.

Avec une consommation en baisse, la France a établi un record d’exportation de 42 TWh en six mois. Les prix de l’électricité sont revenus aux niveaux d’avant la crise de 2022, autour de 45 € par MWh, et les épisodes de prix négatifs incitent certains producteurs à réduire leur offre.

Cette production à la hausse est partie pour durer : EDF, dans sa foulée du démarrage de l’EPR de Flamanville (qui ne sera raccordé au réseau qu’à la fin de l’automne), a révisé à la hausse ses prévisions de production pour la fin de l’année 2024.

Cette montée en puissance de la production laisse espérer une réduction des prix de l’électricité pour le consommateur final. Cette baisse se manifestera progressivement et prendra du temps avant d’être pleinement ressentie.

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