L’Europe pourrait se diriger vers une nouvelle crise énergétique alors que l’Ukraine est sur le point de prendre le contrôle d’un point de transit clé en Russie. Cette situation alimente déjà les tensions sur les marchés, avec des prix du gaz qui atteignent des sommets inédits en 2024. Les inquiétudes grandissent quant à la sécurité des approvisionnements en énergie sur le vieux continent.

Une nouvelle crise énergétique se profile-t-elle à l’horizon ? Les contrats du Title Transfer Facility (TTF) néerlandais, référence du gaz en Europe, reflètent des tensions croissantes sur un marché déjà instable. Le prix du mégawattheure a grimpé à 38,79 euros, marquant une hausse de 40 % depuis avril, alimentant les craintes d’une escalade des prix dans les mois à venir.

Une prise de position qui déstabilise le marché

Les informations non confirmées d’une prise de contrôle a déclenché un vent de panique sur le marché du gaz. Les soldats ukrainiens seraient installés non loin d’un point stratégique de transit du gaz dans la région du Koursk, en Russie.

Ni Gazprom, le colosse du gaz russe, ni les autorités ukrainiennes n’ont infirmé ou corroboré ces informations. Ces doutes sur la véracité de l’événement contribuent encore à rendre le marché incertain. Cette avancée des soldats ukrainiens survient dans un contexte de conflit intense, préoccupant déjà fortement les traders, qui redoutent une nouvelle interruption de l’approvisionnement en gaz. En effet, une nouvelle interruption des flux affecterait gravement les particuliers, professionnels et les industries européennes, déjà vulnérables en raison de la crise énergétique.

Toute perturbation des approvisionnements en gaz aurait de lourdes conséquences pour les consommateurs et les industries en Europe, déjà fragilisés par la crise énergétique.

De son côté, l’opérateur gazier ukrainien a indiqué que les livraisons prévues pour jeudi devraient se maintenir à des niveaux habituels, laissant entrevoir une certaine stabilisation pour le moment. Gazprom a également confirmé que les flux de mercredi étaient conformes aux volumes habituels.

Des régions stratégiques

La guerre en Ukraine a drastiquement limité les capacités de transit du gaz russe vers l’Europe. Depuis la fermeture de Sokhranovka en mai 2022, Sudzha reste le dernier point d’entrée encore opérationnel. Cette situation a sérieusement restreint les possibilités de redirection du gaz russe, malgré les propositions de Naftogaz pour diversifier les routes d’approvisionnement. Gazprom, quant à lui, soutient que Sudzha est le seul point de transit techniquement viable.

L’avenir des flux de gaz à travers Sudzha demeure incertain, notamment en raison de la possibilité que cette station soit désormais sous contrôle ukrainien. La station de mesure de gaz de Sudzha se trouve à seulement 200 mètres de la frontière ukrainienne, dans la région de Koursk.

Mercredi, Vladimir Poutine a vivement critiqué l’Ukraine, l’accusant d’avoir planifié une provocation à grande échelle après l’incursion de centaines de soldats ukrainiens dans la région de Koursk. Cette offensive a entraîné l’évacuation de milliers de personnes des deux côtés de la frontière. Moscou affirme que jusqu’à un millier de soldats ukrainiens, accompagnés de nombreux chars et blindés, ont pénétré dans cette région mardi. Kiev reste pour l’instant relativement silencieux sur cette opération. De son côté, l’armée russe a annoncé la poursuite des combats dans cette zone frontalière, marquant la plus grande offensive sur le territoire russe depuis le début de l’invasion en 2022.

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