Alors que Bruno Le Maire a réitéré son engagement envers l’éolien offshore à Saint-Nazaire la semaine passée, le ministre a rappelé le samedi 4 mai la volonté de l’exécutif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Une transition énergétique qui devrait mettre l’accent sur l’industrie française.

Un plan de bataille contre le carbone. Bruno Le Maire a affirmé l’engagement de la France envers la transition énergétique ce samedi 4 mai. L’exécutif a promis que l’hexagone atteindrait la neutralité carbone d’ici à 2050. Les piliers de ce programme ? Le nucléaire, le renouvelable, la sobriété énergétique et surtout l’industrie française. Un projet ambitieux, qui laisse certains experts songeurs.

L’éolien offshore a le vent en poupe

La dynamique d’accélération de la transition énergétique a été concrétisée la semaine passée, lors du déplacement du ministre de l’Économie à Saint-Nazaire, où un contrat de 4,5 milliards a été signé pour permettre le développement de trois parcs d’éoliennes flottantes. Le projet implique des acteurs d’importance capitale : Hitachi, et les Chantiers de l’Atlantique, leader des projets offshore.

Revenant sur cette commande historique dans un entretien à Ouest France, Bruno Le Maire a clarifié le plan d’attaque de la France, en matière de transition. Il affirme la nécessité d’une “stratégie énergétique claire”, basée sur un mix de renouvelable et de nucléaire. Or, la dynamique de décarbonation poussée par les réformes au Parlement européen, est aussi “une opportunité historique de réindustrialiser la France.” Un projet qui allierait donc énergies propres et industrie.

Concernant l’éolien offshore, le ministre affirme : “L’éolien en mer doit passer de quasiment 0 à 20% de notre mix électrique d’ici 25 ans. Pour réussir, nous simplifions les procédures pour que le développement d’un champ passe de douze à six ans.” Un coup de fouet qui soulage les acteurs de l’industrie.

Accélération de l’industrie française

Pour contrer l’hégémonie chinoise, l’exécutif avait déjà affirmé sa volonté de renforcer l’industrie française en matière d’électricité. Le ministre de l’Économie a annoncé vouloir allouer 50% du montant des appels d’offres aux productions nationales ou européennes.

Le développement de l’éolien permettrait de mener à bien ce projet. Bruno Le Maire explique : “La création de champs en France est une formidable opportunité industrielle pour notre pays.” Et d’ajouter, au sujet de l’industrie française : “Je veux continuer à livrer ce combat pour protéger, nos emplois et nos usines. Nous continuons, enfin, à innover massivement, à l’image des nouvelles stations électriques produites à Saint-Nazaire.

Une promesse forte de la part du ministre, qui avait déjà évoqué la nécessité de soutenir l’industrie française lorsqu’il s’était engagé pour le solaire.

Le nucléaire

La question du nucléaire divise. Le ministre, connu pour être pro-nucléaire, a réitéré la nécessité de continuer de développer les centrales françaises pour atteindre les objectifs de décarbonation. Pilier de la stratégie de l’exécutif, cette source d’énergie permettrait d’atteindre les objectifs fixés.

Six réacteurs EPR2 seront construits pour 2050 : Bercy a récemment mis EDF sous pression pour atteindre cet objectif. Bruno Le Maire a en effet expliqué que le groupe avait des “obligations de résultats”, à la fois au niveau des coûts et des délais.

L’exécutif décidera de l’avenir énergétique par décret, et non pas par promulgation d’une loi. De quoi faire grincer des parlementaires, mais aussi de certains spécialistes de l’énergie, alors que les Européennes se rapprochent.

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