Bruno Le Maire a déclaré à BFMTV et RMC que le gouvernement s’engageait à faire baisser les factures d’électricité de 10% à 15% en février 2025.
Au lendemain d’élections européennes qui ont mal tourné pour l'exécutif, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a promis une baisse de 10% à 15% des factures d’électricité des Français. Un engagement qui s’inscrit dans un contexte de dissolution de l’Assemblée nationale, et de campagnes législatives express.
Contrer le Rassemblement national
C’est la première promesse de Bercy à quelques semaines des législatives. Bruno Le Maire a fermement critiqué la stratégie énergétique du Rassemblement national ce mardi 11 juin, et a déclaré à l’antenne de BFMTV et RMC : “la facture d’électricité de chaque Français baissera de 10 à 15 % en février 2025. C’est l’engagement que je prends ce matin.
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Le ministre a ainsi souligné l’importance de continuer le déploiement du plan de bataille dressé par l'exécutif tout au long de cette année pour permettre à la France de regagner en indépendance énergétique. Un projet compromis par le RN.
Or, la politique énergétique Rassemblement national pourrait compromettre ce projet selon Bruno Le Maire : “Le Rassemblement national a dit très clairement par la voix de Marine Le Pen […] qu’il ne croyait pas dans les énergies renouvelables. Donc ils vont […] laisser les Français aux mains des producteurs de gaz et de pétrole avec le risque […] que le prix du gaz demain et le prix du pétrole explosent, soit parce que leur ami Vladimir Poutine a attaqué l’Ukraine, soit parce qu’il y aura une demande forte en pétrole.
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Une situation qui pourrait provoquer une nouvelle flambée des prix de l’énergie, alors que les fournisseurs rivalisent aujourd'hui pour proposer des prix plus bas.
Quid du bouclier tarifaire ?
La hausse d’un peu moins de 10% des factures d’électricité en février, alors que les prix du marché de gros étaient particulièrement bas, interroge néanmoins : comment l'exécutif compte-t-il faire baisser les factures de 10% à 15% dans un contexte d’abandon progressif du bouclier tarifaire, jugé trop onéreux pour les finances publiques ?
Or, l’électricité n’est pas le seul secteur qui préoccupe les consommateurs : la CRE a annoncé qu’au 1er juillet la facture de gaz augmenterait de 11,7% en moyenne, en raison d’une revalorisation du tarif des réseaux de distribution. La promesse de l'exécutif semble donc un peu fragile aux yeux de nombreux consommateurs, alors que la gauche s'est elle aussi engagée pour cette mesure.
Le ministre a néanmoins fait part de son souhait de voir “de nouvelles mesures pour le pouvoir d’achat annoncées par le président de la République et par notre majorité dans les jours qui viennent.
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