Honeybee Robotics envisage de construire un réseau électrique composé de tours et de lampadaires aussi grands que la statue de la Liberté sur la Lune. Ces structures, équipées de panneaux solaires et de batteries, fourniraient énergie, communications et éclairage à partir de la Lune.

Un petit pas pour l’homme ? La NASA se prépare à ramener l’humanité sur la Lune, et compte bien sur sa mission Artemis pour établir un campement pérenne. Or, des infrastructures sont nécessaires pour mener à bien ce projet. Alors que Nokia développe des réseaux 4G pour les communications et Northrop Grumman imagine un chemin de fer lunaire, Honeybee Robotics propose un réseau de tours solaires géantes pour alimenter en énergie et éclairer la future colonie lunaire.

De l’énergie solaire sur la Lune ?

Le projet d’Honeybee Robotics s’inscrit dans le cadre de l’Étude des Capacités de l’Architecture Lunaire à 10 ans (LunA-10), un projet dans lequel Honeybee Robotics a été sélectionné pour développer une technologie innovante baptisée LUNARSABER. Cet acronyme, qui signifie « Navigation Utilitaire Lunaire avec Télédétection Avancée et Transmission Autonome pour la Redistribution de l’Énergie », désigne un kit déployable qui se métamorphose en une tour de 100 mètres de haut, surnommée DIABLO (Deployable Interlocking Actuated Bands for Linear Operations).

Ces tours sont équipées de panneaux solaires, de batteries, et d’appareils permettant la transmission d’énergie sans fil et les communications, en plus de fournir un éclairage. Elles seraient capables de capter l’énergie des deux semaines consécutives d’ensoleillement sur la Lune, de la stocker sur place, puis de l’utiliser durant les deux semaines d’obscurité qui suivent.

Honeybee Robotics a développé deux types de panneaux solaires pour la Lune. Le premier, un « soufflet d’origami », s’enroule autour du mât pour offrir une couverture à 360 degrés, captant la lumière du soleil sous tous les angles. Le second modèle déploie de grandes voiles qui suivent le mouvement du soleil, optimisant ainsi l’angle d’exposition. Installé près du pôle sud lunaire, ce système pourrait capter jusqu’à 95 % de la lumière solaire tout au long de l’année, selon l’équipe.

Des prises résistantes à la poussière situées à la base des tours pourraient alimenter directement les équipements sur place. En disposant ces mâts de manière à ce qu’ils se fassent face, un réseau énergétique et de communication sans fil pourrait être créé, reliant divers avant-postes lunaires et véhicules sur de longues distances.

Voyage lunaire

Or, ces technologies sont essentielles à l’établissement d’une colonie lunaire. Supposons qu’un véhicule lunaire se retrouve sans énergie pendant la nuit, avec encore huit jours avant le lever du soleil. Un LUNARSABER voisin pourrait alors diriger un faisceau de lumière solaire concentrée vers le véhicule pour le réactiver. De plus, des lampes montées sur des cardans à l’extérieur des tours pourraient servir de lampadaires, éclairant la nuit pendant quinze jours et offrant ainsi une protection supplémentaire aux premiers colons humains.

Un projet qui peut paraître futuriste, alors qu’il reste encore beaucoup à faire avant que les LUNARSABER ne soient déployés sur la Lune. Le retour des humains sur la Lune, initialement prévu pour cette année, a été repoussé à fin 2026, et l’installation de telles infrastructures ne devrait pas avoir lieu avant plusieurs années. D’autres projets photovoltaïques moins fantaisistes continuent néanmoins de voir le jour.

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