Malgré des retards de travaux sur son parc à Flamanville, EDF prévoit une production nucléaire en hausse par rapport à ses premières estimations pour 2024. La raison de cette prévision à la hausse : une gestion améliorée des arrêts de réacteurs et des avancées dans la maintenance.

Alors que le raccordement de la centrale de Flamanville se fait attendre, EDF révèle une production accrue grâce à l’optimisation de ses installations en service. L’entreprise ajuste ses prévisions pour 2024 à la hausse, s’appuyant sur le programme Smart 2025 et les avancées en matière de corrosion.

Une production revue à la hausse

Le 2 septembre, EDF a revu à la hausse ses prévisions de production d’électricité nucléaire pour 2024, les portant de 315-345 térawattheures (TWh) à une fourchette comprise entre 340 et 360 TWh. Cette révision intervient malgré un nouveau report du raccordement de l’EPR de Flamanville au réseau électrique national. Initialement prévu pour la fin de l’été 2024, ce raccordement est désormais attendu à la fin de l’automne, repoussant la contribution de ce réacteur à la production nationale à au moins 2025.

Programme Smart 2025

Cette augmentation des prévisions est principalement due aux résultats positifs du programme Smart 2025, lancé par EDF en 2019 pour améliorer la gestion des arrêts de réacteurs et maximiser leur disponibilité. Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire d’EDF, a indiqué lors d’une conférence de presse que “le programme de reconquête de la performance industrielle sur la maintenance des réacteurs délivre ce que l’on attend”. Ce programme a permis de réduire la durée des arrêts de tranche pour maintenance, améliorant ainsi la performance globale du parc nucléaire français.

En plus des améliorations apportées par le programme Smart 2025, EDF a enregistré des progrès concernant la corrosion sous contrainte, un problème qui a touché plusieurs réacteurs ces dernières années. Les inspections et les travaux prévus ont révélé que l’état des équipements est meilleur que prévu, réduisant ainsi le nombre d’interventions nécessaires sur les réacteurs concernés. Cette situation favorable a contribué à accroître la disponibilité des réacteurs et, par conséquent, à augmenter la production d’électricité.

Le contexte de l’EPR de Flamanville, qui subit un nouveau retard de raccordement, met en lumière l’importance pour EDF d’optimiser le fonctionnement de ses installations existantes. Le projet de Flamanville, lancé en 2007, accuse plus de douze ans de retard et a vu son coût passer de 3,3 milliards d’euros à 13,2 milliards d’euros. En dépit de ces défis, EDF maintient son objectif de production à 400 TWh d’ici à 2030, s’appuyant sur l’efficacité accrue de son parc actuel.

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