Dans un communiqué publié le mardi 02 juin, EDF Renouvelable (filiale d’EDF) a annoncé la construction d’environ 71 éoliennes au large du département de la Seine-Maritime. Ce projet monté en partenariat avec Enbridge, une société canadienne d’infrastructures énergétiques, et WPD, un producteur allemand d’énergie renouvelable, devrait coûter environ 2 milliards d’euros.
Les retombées de ce projet
Construit à environ une vingtaine de kilomètres au large, dans la Manche, ce parc éolien aura une capacité de 500 MW, soit l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de plus de 700 000 foyers. Cette puissance est suffisante pour alimenter 60% des habitants de la Seine-Maritime.
Ce parc éolien sera le deuxième construit en France par EDF, après celui de Saint-Nazaire. Ce dernier, édifié à environ 15 kilomètres des côtes de la Loire-Atlantique, est composé de 80 éoliennes offshore pour une puissance totale de 480 MW.
EDF au cœur d’un projet international
La construction du parc éolien dans la Manche n’a pas été la seule annonce d’EDF. En effet, l’électricien français a officialisé un partenariat avec le géant chinois de l’énergie China Energy Investment Corporation. Ce partenariat concerne la construction d’un parc offshore d’une puissance de plus de 200 MW, au large de Shanghai.
Ce projet viendra s’ajouter à un parc déjà existant, celui de Dongtai dont la puissance avoisine les 300 MW.
Le développement des éoliennes offshore
EDF n’est évidemment pas le seul acteur de l’énergie à se tourner vers le secteur des éoliennes en mer. En effet, l’énergie éolienne offshore attire de plus en plus d’investisseurs puisque près de 4 GW de puissance ont été ajoutés au mix énergétique européen en 2019.
En revanche, on remarque que la grande majorité de la puissance éolienne en mer (93%) se concentre sur cinq pays :
- Royaume-Uni
- Chine
- Allemagne
- Danemark
- Belgique
Les éoliennes offshore séduisent de plus en plus car elles présentent de nombreux avantages qui les rendent plus efficaces que les éoliennes terrestres :
- Elles résistent à des conditions difficiles (en étant ancrées à plusieurs mètres de profondeur).
- Elles ne sont pas touchées par la corrosion (grâce à des systèmes de régulation de l’humidité et de la température).
- La mer est plane donc les vents rencontrent peu d’obstacles.
- Elles produisent deux fois plus d’énergie que les éoliennes terrestres.
Cependant, leur positionnement en mer entraîne des inconvénients qui freinent leur développement à plus grande échelle :
- Elles coûtent 50% plus cher que les éoliennes terrestres.
- L’installation, la maintenance et les réparations prennent davantage de temps.
- Il faut installer un raccordement électrique entre les éoliennes et la côte.
- Les écosystèmes marins peuvent être perturbés.
Malgré ces inconvénients, les éoliennes offshore restent une alternative très prometteuse aux énergies fossiles. Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (retrouvez le site de l’agence en cliquant ici), elles auraient la capacité théorique d’alimenter l’ensemble de la planète en électricité.
Le saviez-vous ?
Si l’on se place à l’échelle française, l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) estime qu’avec ses 11 millions de km² de domaine maritime, la France a un potentiel éolien offshore de 30 000 MW.
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