En amont des élections européennes, de grands chefs d'entreprise français ont publié une tribune dans Le Figaro pour enjoindre la France et l'Europe à rester sur le chemin de la transition écologique.

Garder le cap. C'est ce que les patrons français plébiscitent. Alors que les élections européennes approchent, ils appellent vivement la France et l'Europe à renforcer leur engagement envers la transition écologique. Ils signalent l'urgence d'agir dans une tribune parue, hier, dans Le Figaro.

Avant les élections européennes, Catherine MacGregor, directrice générale d'Engie, Benoît Bazin, directeur général de Saint-Gobain, un des leaders des matériaux de construction, Christel Heydemann, directrice générale de d'Orange et Thomas Buberl, directeur général de l'assureur AXA, ont écrit pour encourager l'Europe à maintenir son rôle de leader dans la décarbonation.

Les dirigeants sont inquiets

Les directeurs des plus grandes entreprises expriment leurs doutes. L'ambition des leaders européens, qui avait résisté pendant la crise de l'énergie, déclenchée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, semble menacée. Les efforts d'intensification de réduction des émissions de gaz à effet de serre font face à de nombreux d'obstacles, comme l'instabilité géopolitique, les déficits du gouvernement, l'inflation et les questions de pouvoir d'achat.

Les signataires, dirigeants de grandes entreprises françaises telles qu'Orange, Engie, Saint-Gobain et AXA sont des acteurs importants dans les débats. Ils influencent les politiques industrielles et environnementales.

Leur prise de position intervient dans un contexte marqué par des instabilités économiques. Or, les réformes à venir doivent prendre en compte le secteur privé pour proposer un système stable en cas de crise géopolitique et financier, tout en gardant en ligne de mire les objectifs écologiques.

Ainsi, face aux défis économiques actuels, ils soulignent l'importance de poursuivre les efforts de décarbonation pour ne pas compromettre les objectifs de l'accord de Paris de 2015.

Différence entre attentes et réalité

Les chefs d'entreprise expriment leur regret face à des promesses de planifications annoncées, mais jamais publiées, telles que l'arrêt du programme de leasing de véhicules électriques.

Ce dernier a été interrompu par un manque de prévision et d'anticipation. Ils évoquent notamment la révision des critères de l'aide pour les travaux de rénovation énergétique des logements MaPrimeRénov' et des diagnostics de performance énergétique.

Les dirigeants ont souligné les obstacles majeurs à la transition écologique, notamment les risques provoqués par l'instabilité politique et les difficultés économiques. Les plans à court terme des politiques face aux crises ont été la cible de nombre de leurs critiques. Ils jugent ainsi qu'il serait plus efficace de se tourner vers à une approche stratégique de long terme, qui donnerait plus de visibilité aux acteurs.

Appel à l'action politique

Les différents dirigeants ont enfin signalé le besoin d'un engagement politique fort pour soutenir la transition écologique.  Alors que le parlement européen a déjà entamé un processus de réforme, appellent à voter pour des candidats et des programmes qui placent l'écologie au cœur de leurs actions, tout en privilégiant un système économique viable.

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