Plus de 63 kg de CO2 sont émis pour la simple production d’un Iphone X (64GB) , un chiffre qui dépasse celui de n’importe quel autre Iphone du marché. Les entreprises comme Apple, Google, mais aussi des entreprises comme ExxonMobil sont les plus gros pollueurs de la planète…
Elles sont pourtant absentes des engagements pris lors d’événements comme la COP23 qui se tient actuellement à Bonn, en Allemagne. A la clôture de la COP23, les préoccupations sont de plus en plus fortes, notamment suite à la publication du rapport du Global Carbon Project (groupement international de chercheurs sur le climat) le 13 novembre dernier.
RAPPEL :
Le dioxyde de carbone (CO2) n’est pas le seul “gaz à effet de serre”. Ce que l’on nomme GES regroupe de nombreux gaz, dans des proportions différentes: |
---|
Presque 72% des émissions de GES de la planète proviennent des 100 plus grandes sociétés mondiales. Pire encore, seules 25 entreprises seraient responsables de 50% des émissions planétaires. Si elles ont tendance à montrer de plus en plus de préoccupation vis à vis des questions environnementales, leurs actions se font encore attendre. Derrière les mots et les prédictions d’actions RSE, les actes ne suivent pas et la planète pâtit des émissions liées à l’activité industrielle. Les plus concernées d’entre elles sont des entreprises du secteur des transports, et des secteurs énergétique, minier et cimentier et proviennent majoritairement de pays industrialisés. La Chine, par exemple, n’apparaît pas dans ce classement, dominé largement par les Etats-Unis :
Ce Top 50 est responsable de l’émission de plus de 2,5 milliards de tonnes de GES, et ce chiffre est en constante augmentation depuis les années 1990. L’enjeu de la COP23 est d’obtenir de ces grands groupes des engagements forts qui puissent aider les Etats à atteindre leurs objectifs.
Les entreprises les plus visées sont celles qui produisent des énergies fossiles, ce sont souvent des firmes partiellement détenues par des Etats. Pour la France, Engie arrive en tête du classement : la société dont l’actionnaire principal est l’Etat français (il détient presque 25% de son capital) émet chaque année 157,9 millions de tonnes de GES.
Le TOP 5 des entreprises françaises les plus polluantes :
– Engie : 157,9 millions de tonnes de GES |
---|
Face à des chiffres si élevés, les entreprises n’ont plus le choix que d’inscrire les enjeux climatiques dans leur stratégie pour avoir un rôle levier dans l’engagement des Etats. Il est inconcevable en 2017 de laisser les industries polluer sans les contraindre. La bonne volonté ne suffit pas et des mesures sont nécessaires.
Le Saviez-vous?
Au niveau français, il existe plusieurs moyens de contraindre les entreprises à réduire leur pollution : – La réglementation: le premier moyen de réguler la pollution des entreprises. Il est obligatoire pour une entreprise de déclarer son existence auprès des autorités et de respecter les normes liées à l’activité économique. Les informations en rapport avec l’impact environnemental de l’activité de l’entreprise sont obligatoires dans les rapports de gestion de la société sous peine de sanction. – Les permis d’émission : Suite à l’accord de Kyoto de 1992 des permis d’émission ont été alloués aux entreprises. Ils ont très mauvaise réputation car il est possible de payer pour avoir le droit de polluer et ce n’est donc que très peu incitatif à moins polluer et à réfléchir à l’impact environnemental des activités industrielles. – Les taxes : le principe du pollueur-payeur a tendance à se développer de plus en plus et si celle-ci amène certaines entreprises à re-réfléchir leurs moyens de production, les entreprises les plus puissantes et aux moyens financiers les plus importants préfèrent régulièrement payer plus pour polluer plus et continuer de produire sans réfléchir. |
---|
Il y a une véritable volonté de limiter la pollution industrielle, malheureusement ce n’est pas assez contraignant à date pour que cela soit effectif. Les pouvoirs publics ont le devoir d’agir et de contraindre les entreprises privées, si seulement le poids des lobbys ne pesait pas si lourd dans le choix des actions publiques…
Commentaires