Fabrice Loher, le maire de Lorient, souhaite créer un comité de suivi pour superviser la construction du futur parc d’éoliennes flottantes, au large de Belle-Île-en-Mer. L’objectif ? Contrôler les conséquences économiques du projet dans la région.
Cap sur le Morbihan. Le président de Lorient Agglomération et maire de Lorient Fabrice Loher a fait part de sa volonté de mettre en place un comité de suivi du parc éolien de Belle-Île-en-Mer.
Jeter l’ancre en Morbihan
L’appel d’offres AO5 lancé par le gouvernement pour développer un parc éolien offshore vient d’être remporté par un consortium formé par l’allemand BayWa.r.e et le belge Elicio. Or, le maire de Lorient semble vouloir s’assurer que ce projet d’ampleur sera bénéfique à la région d’un point de vue économique.
Alors que le lancement du parc signe l’engagement du gouvernement envers la filière offshore, qui craignait de voir tous ses projets tomber à l’eau, l’élu s’interroge sur les retombées industrielles et économiques concrètes du projet.
Il a ainsi signalé, cité dans les Échos : “Nous restons vigilants à ce que le lauréat puisse maximiser les retombées économiques et les emplois locaux en faisant de Lorient un port de maintenance de ce champ éolien.
”
Les acteurs locaux
Pour atteindre cet objectif, Fabrice Loher a proposé de créer un comité de suivi, qui réunirait tous les “acteurs locaux concernés.
” Il permettrait notamment de s’assurer que Pennavel, le consortium germano-belge constitué par BayWa r.e. et Elicio, honore ses récentes promesses. Les partenaires ont en effet obtenu le label Breizh content, garantissant une intégration maximale des entreprises bretonnes dans le projet.
Pourtant, de nombreux observateurs locaux s’inquiètent du tarif d’achat proposé par l’opérateur, qu’ils jugent très bas (86,45 euros par mégawattheure). Ils craignent que ce tarif ne compromette la viabilité économique du projet et ne freine les retombées industrielles pour la région.
Et l’industrie ?
Les acteurs locaux ont donc affiché leur volonté de surveiller de près la gestion stratégique du chantier, qui devrait être en mesure de produire 250 MW d’électricité décarbonée à l’horizon 2030, dans un contexte d’accélération de la transition énergétique. Le consortium s’est également engagé à investir 20 millions d’euros dans le Fonds Biodiversité.
Le parc éolien devrait pouvoir fournir l’énergie nécessaire à la consommation de 450.000 personnes, soit “deux fois la population de Lorient Agglomération
” selon Fabrice Loher, qui se réjouit tout de même du lancement du projet.
Les associations d’opposants restent farouchement opposées au choix de l’aménageur, qui continue de faire des vagues. En effet, certains acteurs locaux craignent qu’il ne parvienne pas à maintenir l’équilibre économique du projet tout en mettant à contribution des sous-traitants locaux.
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