Lorsque le temps des chaleurs arrive, les climatiseurs sont les objets vers lesquels nous nous tournons pour trouver de la fraîcheur. Il est vrai que transpirer à grosses gouttes n’est pas très séduisant. Heureusement que les climatiseurs sont là pour nous aérer et nous rafraîchir (si l’on ne réfléchit pas plus loin que le bout du nez) ! Néanmoins, ces derniers sont certes nos sauveurs à certains moments, mais sont-ils vraiment si bénéfiques ?
Les climatiseurs : héros ou zéro ?
Des millions de climatiseurs sont vendus à travers le monde, si nous ne faisons rien, il est dit que leur consommation en énergie sera égale à la demande actuelle en électricité de la Chine !
Le saviez-vous ?
Le nombre de climatiseurs doit atteindre 5,6 milliards d’ici à 2050, contre 1,6 milliards aujourd’hui.
Selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) un climatiseur rejette des fluides frigorigènes: c’est-à-dire un corps, liquide ou gazeux qui peut être utilisé dans les systèmes de production de froid (climatiseurs, congélateurs etc.) et qui permet la mise en œuvre d’un cycle frigorifique.
Ces fluides sont responsables de l’augmentation de gaz à effet de serre. Afin d’éviter cela, il faut procéder à une installation en règle et effectuer un contrôle d’étanchéité constant.
Pour autant, un cercle vicieux s’est installé avec l’augmentation du gaz à effet de serre au sein de notre environnement. Plus les températures augmentent, plus nous souffrons des chaleurs et plus nous avons donc envie de nous rafraîchir. Le climatiseur est alors vu comme notre héros. Pourtant, en cédant à la tentation, inconsciemment, nous ne faisons qu’augmenter le taux de gaz à effet de serre dans l’air. Utiliser un climatiseur revient à rejeter de la chaleur dans l’air, ce qui n’est pas bon pour ni pour nos poumons, ni pour la planète.
Le saviez-vous ?
Notre facture peut augmenter de 20 à 25 % pour une surface de 45 m2 durant l’été. Exemple : durant la canicule de 2003, on a constaté des pics de consommation énergétiques intenses.
De plus, pour remédier à ces rejets de fluides nocifs à la planète, certains d’entre eux comme le chlorofluorocarbone et l’hydrochlorofluorocarbone ont été interdits par le protocole de Montréal (un accord international qui fait suite à la Convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone) adopté le 22 mars 1985. Ces derniers contenaient du chlore, mauvais pour la couche d’ozone.
L’instauration d’une climatisation moins nocive !
De nouveaux gaz réfrigérants ont vu le jour depuis mars 1985. Une conscience environnementale a émergé.
Le fluide frigorigène R 410 A, plus connu sous le nom de HFC : fluide frigorifique qui permet de faire fonctionner une pompe à chaleur. Il remplace le R 22 pour toutes les applications de froid positif (température supérieure à 0).Toutefois son impact sur l’effet de serre reste important : son action est 2088 fois plus importante que le C02. Il va donc être interdit au fur et à mesure des années. Pour l’instant, un quota de vente a été délivré.
Le fluide R32 dispose d’un impact sur l’effet de serre 600 fois plus élevé que celui du C02, mais qui reste bas en comparaison de celui du R 410 A.
Les fluides hydrofluoroléfine ( HFO) : pas d’impact sur la couche d’ozone, une performance équivalente aux autres fluides, mais légèrement inflammable.
À savoir que des climatisations 100 % écologiques existent.
Climatisation solaire : la production du froid s’effectue soit en récupérant la chaleur solaire grâce à des capteurs thermiques soit en utilisant l’électricité produite via les panneaux solaires.
La bioclimatisation : on parle de rafraichissement adiabatique, de rafraîchissement d’air par évaporation. L’évaporation de l’eau permet un rafraîchissement naturel. L’évaporation naturelle se produit quand l’eau et l’air chaud entrent en contact : l’eau absorbe la chaleur de l’air et s’évapore ensuite elle refroidit cet air.
Le saviez-vous ?
Le secteur de la climatisation par air conditionné (recours au froid artificiel) représente 6 % de l’énergie consommée aux États-Unis.
La climatisation blesse donc notre planète et le savoir, c’est déjà faire un premier pas vers sa guérison. C’est pourquoi, cet été quand il fera chaud et que le climatiseur nous narguera, il sera temps de réfléchir à deux fois avant de se jeter dans ses bras !
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