L’Ademe a publié une étude approfondie intitulée “Le secteur du bâtiment et de l’immobilier de crise en crise. Analyses sur la période 2020-2023”. 150 000 nouvelles installations solaires ont été installées chez les particuliers dans les six mois après la fin de la pandémie de la Covid-19. Un chiffre remarquable par rapport aux 100 000 installations enregistrées de 2016 à 2020.
L’étude de l’Ademe met en avant les avancées de la transition écologique et énergétique dans le secteur du bâtiment. D’après le rapport, intitulé « Le secteur du bâtiment et de l’immobilier de crise en crise. Analyses sur la période 2020-2023 », 43 % des logements ont été rénovés en 2021-2022, avec un taux encore plus élevé chez les propriétaires occupants. Ce changement révèle une réaction suite à la fin de la pandémie. Les Français ont compris l’importance d’avoir une consommation énergétique plus responsable.
Dans les 6 mois suivant la fin de la pandémie de la Covid-19, 150 000 panneaux solaires ont été mis en place chez les particuliers. Ce nombre est d’autant plus impressionnant comparé aux 100 000 installations réalisées entre 2016 et 2020.
Cette recherche s’appuie sur trois ans d’analyse, comprenant des entretiens et des tables rondes avec des professionnels issus du résidentiel, du tertiaire, des collectivités locales, ainsi que des acteurs du service public de la rénovation et des prescripteurs de travaux tels que les agents immobiliers et les banquiers.
L’essor de l’autoconsommation solaire
Le rapport met en lumière un développement important de l’autoconsommation énergétique. Ce phénomène est en partie attribué à une sensibilité environnementale. L’autoconsommation étant perçue comme une manière de réduire l’empreinte carbone.
La pandémie a également renforcé l’attrait pour les maisons rurales, où les installations solaires nécessitaient des rénovations pour une meilleure autonomie énergétique. Bien que l’étude écarte l’idée d’un exode urbain massif, elle note une tendance à la recherche d’un mode de vie plus durable.
L’intérêt pour l’énergie solaire
La dynamique de l’autoconsommation solaire se maintient robuste, encouragée par des coûts énergétiques croissants et des offres plus accessibles. Cependant, l’Ademe souligne des défis, notamment la capacité d’installation limitée du secteur.
Le rapport de l’Ademe dépeint un secteur en pleine mutation, où l’adoption de solutions durables est devenue une priorité pour de nombreux ménages français.
Encore du chemin à faire
Il est important de souligner que, comparativement, le marché français de l’autoconsommation solaire est relativement peu développé face à certains de nos voisins. Par exemple, la France compte 150 000 installations contre 2 millions en Allemagne.
À l’heure actuelle, seulement 6 % des logements en France bénéficient d’une classification A ou B pour leur diagnostic de performance énergétique, tandis que près de 5 millions sont catégorisés par l’État comme des “passoires énergétiques”.
Cette situation touche environ 3,8 millions de ménages, soit près de 12 millions d’individus confrontés à la précarité énergétique. D’ici à 2025, il est prévu que tous les logements affichant une classification « F » ou « G » sur l’étiquette DPE soient rénovés pour améliorer leur efficacité énergétique.
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