EDF, Engie et TotalEnergies peuvent augmenter automatiquement les prélèvements d’électricité de leurs clients. De nombreux consommateurs ont reçu une lettre ou un mail les avisant de cette disposition.
Gare à la flambée des factures ! EDF, Engie et TotalEnergies ont fait parvenir à leurs clients des lettres et des mails ces derniers jours. La particularité de ces courriers ? Un petit paragraphe, qui prévient les consommateurs de potentielles augmentations automatiques des prélèvements d’électricité. Le particulier doit entreprendre plusieurs démarches pour s’y opposer.
Comment fonctionne le prélèvement ?
D’ordinaire, les particuliers payent leur facture d’électricité tous les mois, indépendamment du fournisseur choisi. Pour faciliter cette démarche, un prélèvement automatique est effectué, à date fixe.
Le montant prélevé est toujours le même, même si la somme à verser est calculée selon la consommation du foyer sur une année. En effet, les fournisseurs prélèvent une somme fixe dans le but d’éviter une fluctuation trop importante des factures, surtout pendant la période hivernale, où la consommation peut exploser. Il s’agit donc d’une mesure qui permet d’assurer de la stabilité au consommateur, dans la lignée des mesures récemment prises par le Parlement européen.
Néanmoins, une régularisation annuelle affecte les montants versés au douzième mois. La régularisation comprend deux situations. Dans le premier cas de figure, le foyer doit payer un supplément parce que les mensualités n’ont pas permis de couvrir toute sa consommation. Dans le second cas, les clients obtiennent un remboursement de trop-perçu, parce que les montants estimés étaient plus élevés que l’utilisation réelle. Depuis la crise énergétique de 2022, une majorité des particuliers fait cependant face au premier cas.
Un courrier à lire attentivement
Or, les courriers récemment envoyés par Engie, EDF, ou encore TotalEnergies comprennent un petit paragraphe qui pourrait échapper à l’attention des consommateurs, et qui ne concerne pas une régularisation annuelle des factures d’électricité.
La loi prévoit en effet que les fournisseurs peuvent aménager les tarifs fixés – et donc les prélèvements bancaires – comme bon leur semble. Une seule contrainte pour les groupes : ils doivent prévenir leurs clients par courrier – postal ou électronique – au moins un mois avant l’ajustement du prélèvement. Un nombre important de consommateurs a reçu un courrier de ce type les semaines passées : une mesure qui risque de faire croître la précarité des particuliers, qui rencontrent de plus en plus de difficultés à payer leurs factures.
Une hausse automatique des factures
On recense plusieurs versions du courrier pour un même fournisseur : la malhonnêteté de la démarche, qui ne met pas clairement en évidence l’augmentation automatique du prélèvement, est ainsi décriée. Chez Engie, on trouve par exemple deux versions de ce paragraphe. Le fournisseur écrit d’abord : “Suite à l’analyse des prix de votre offre, nous vous proposons d’ajuster vos mensualités à XXTTC/mois dès maintenant.
”
Un particulier a ainsi vu sa facture d’électricité passer de 90 euros à 159 euros. En cause ? La seconde version de la lettre, qu’il faut lire avec la plus grande attention : “Suite à une demande de votre part ou à la modification de la date relevé de compteur par le distributeur, nous avons procédé à un ajustement de votre calendrier de paiement.
” Un procédé interrogé par les consommateurs.
Or, sans refus de la part du consommateur, la mensualité augmente automatiquement à la date fixée. Il est toujours possible de s’opposer à cette hausse, en contactant le service client.
Le mécontentement des consommateurs se fait sentir. Peut-être une nouvelle mission pour le médiateur de l’énergie.
Commentaires