L’Autorité de sûreté nucléaire a accepté la requête d’EDF de prolonger l’utilisation de son réacteur situé dans la centrale de Tricastin, au-delà de sa durée de vie initiale.
La stratégie de “la renaissance nucléaire” est en route, expliquait le président Emmanuel Macron lors de son discours de Belfort le 10 février 2022. En effet, les réacteurs français ont une durée de vie allant jusqu’à 40 ans. Après cette date, ils sont généralement fermés. Cependant, en août 2023, l’Autorité de sûreté nucléaire a donné son autorisation à EDF pour poursuivre l’utilisation de son réacteur à Tricastin, créé en 1980.
Depuis 2019, ce dernier est restauré, mais, des contrôles d’une grande prudence ont été effectués et des enquêtes sont prévues tous les 10 ans pour s’assurer de la sûreté du réacteur. C’est une première dans l’histoire du nucléaire français.
Des normes de sécurité renforcées
Le prolongation de l’usage du réacteur de Tricastin s’est accompagné de travaux de modernisation, comme expliqué ici, afin d’assurer la sûreté de la centrale nucléaire. Ces dernières doivent respecter des normes dictées par l’Autorité de sûreté nucléaire. Cependant, elles ont été renforcées pour le réacteur de Tricastin : il devra résister, par exemple, à des températures extrêmes (entre 22 et 45,7 degrés) afin d’assurer la solidité des matériaux de la centrale.
Relancer le nucléaire
Le président Emmanuel Macron a pris la décision d’allonger la durée de vie de tous les réacteurs français, quand ces derniers le permettent. Cette stratégie s’inscrit dans la volonté d’atteindre les objectifs climatiques annoncés par le chef de l’Etat : relancer le nucléaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, depuis 2015, un plan de modernisation des réacteurs français est engagé dans l’optique de les utiliser 10, voire 20 ans de plus que leur durée de vie initiale. 15 réacteurs sur les 32 de 900 MW sont en travaux afin d’allonger leur espérance de vie. La modernisation de 11 réacteurs a abouti. L’objectif du gouvernement français est de financer à hauteur de 66 milliards d’euros et de boucler ces travaux d’ici 2028.
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