L'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) observe une montée d'intérêt pour l'énergie nucléaire face au changement climatique. En tant que source d'énergie bas carbone, le nucléaire est de plus en plus considéré comme une solution clé pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et soutenir les objectifs climatiques mondiaux.
Le nucléaire : une solution essentielle face à l'urgence climatique ? D'après l'AIEA, nombreux sont les pays qui intensifient leur engagement envers l'énergie nucléaire, perçue par beaucoup comme un pivot crucial pour un avenir à faibles émissions de carbone.
Énergie nucléaire : une solution durable et faible en carbone
Les partisans de l'énergie nucléaire promouvoient les atouts du nucléaire, avec sa faible émission de CO2 et sa flexibilité, lui permettant de s'adapter efficacement aux besoins énergétiques, à la différence des sources variables comme le solaire et l'éolien. Dernièrement, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a augmenté ses prévisions concernant l'augmentation de la capacité nucléaire mondiale, considérée de plus en plus comme un moyen essentiel de la décarbonation. Lors de la conférence générale à Vienne, le directeur général Rafael Grossi a mis en évidence que l'énergie nucléaire continuait de gagner du terrain rapidement, désormais reconnu pour sa propreté et sa sécurité en tant qu'alternative aux énergies renouvelables face aux défis du changement climatique.
L'essor des réacteurs modulaires
Grossi a aussi mis en avant l'intérêt grandissant pour les petits réacteurs modulaires (SMR), qui proposent de diversifier la production en incluant l'électricité, la chaleur et l'hydrogène, surtout pour des sites industriels grands consommateurs de combustibles fossiles. D'ici 2050, selon l'optique la plus favorable, l'AIEA anticipe une capacité nucléaire pouvant atteindre jusqu'à 950 gigawatts, contre 371 gigawatts fin 2023, avec 413 réacteurs en fonctionnement. Auparavant, elle envisageait un chiffre de 890 gigawatts. En revanche, dans son scénario le moins favorable, elle prévoit une capacité de 514 gigawatts.
L'expansion de l'énergie nucléaire
Henri Paillere, directeur des études économiques à l'AIEA, a précisé que 31 pays exploitent actuellement l'énergie nucléaire, et environ 30 autres sont en voie de l'adopter, dont trois (Turquie, Bangladesh et Égypte) en phases avancées de construction, prêts à produire de l'électricité dans un futur proche. Toutefois, malgré ses avantages comme la faible émission de CO2 et la capacité à s'adapter aux besoins énergétiques, certains pays restent fermement opposés ou réticents en raison des coûts et des risques associés.
Le nucléaire contribue actuellement à 9,2 % de la production électrique mondiale, une part bien inférieure à celle du charbon. Après la catastrophe de Fukushima en 2011, causée par un séisme et un tsunami majeurs au Japon, l'AIEA a ajusté ses prévisions pour la première fois en dix ans en 2021, marquant un retour progressif de l'énergie nucléaire, notamment en Europe où elle offre une alternative au gaz russe, surtout depuis le conflit avec l'Ukraine débuté en février 2022.
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