Enedis veut rendre le réseau électrique plus performant

Un milliard d’euros par an ! C’est le montant qu’Enedis consacre à la modernisation et à la résilience de son réseau électrique, qui alimente maisons, entreprises, commerces et petites industries à travers 1,4 million de kilomètres de lignes. L’objectif est de rendre ce réseau plus performant face aux aléas climatiques, notamment les vents violents.

Selon Majid Ziraoui, délégué territorial Nord chez Enedis, cité par l’AFP, “les aléas climatiques ont toujours existé sur le réseau, mais ce qu’on voit maintenant ,c’est peut-être une résurgence plus importante“.

La nécessité de moderniser le réseau

En 2023, Enedis a recensé 21 événements climatiques majeurs, dont 16 tempêtes, un chiffre bien supérieur à la moyenne des années précédentes, qui oscillait entre 4 et 9 événements par an depuis 2015. Ces conditions renforcent la nécessité de moderniser le réseau, un défi qui s’ajoute à celui d’accueillir les énergies renouvelables à venir.

Pour faire face à ces défis, Enedis et RTE prévoient d’investir près de 200 milliards d’euros d’ici 2040, dont 96 milliards pour Enedis. Ces investissements sont essentiels pour limiter les dégâts causés par des tempêtes comme celle de Ciaran en 2023, et pour rendre le réseau plus résilient face aux événements extrêmes.

Des événements climatiques extrêmes

Enedis enterre désormais la majorité de ses nouvelles lignes, mais cette solution, bien que souvent perçue comme idéale, présente aussi des défis, notamment en raison des vagues de chaleur qui peuvent affecter les câbles souterrains.

Les réseaux électriques mondiaux sont de plus en plus exposés à des événements climatiques extrêmes tels que cyclones, tempêtes et vagues de chaleur. Ces événements peuvent endommager les infrastructures, entraînant des coupures de courant et des déséquilibres entre l’offre et la demande d’électricité. En France, les tempêtes de 1999 ont été un catalyseur pour accélérer l’enfouissement des lignes et renforcer les infrastructures.

Cependant, face aux changements climatiques, l’Agence internationale de l’énergie souligne que les investissements actuels restent insuffisants pour garantir une véritable résilience à long terme.