Les Hauts-de-Seine s'engagent pour la transition énergétique

En décembre 2023, le principe d’une société d’économie mixte et sociale pour le déploiement d’énergies renouvelables a été voté à l’unanimité par le conseil départemental des Hauts-de-Seine. La SEM Energies 92 vient donc d’être créée le 5 juillet dernier, et devrait permettre le développement des énergies vertes.

Accélération de la transition

Avec un capital social de 1,5 million d’euros, la SEM Energies 92 rassemble pour l’instant cinq partenaires : le département, qui détient la majorité avec 60 % du capital, la Caisse des dépôts (28 %), le Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France (7,5 %), la ville de Clichy-la-Garenne (2,5 %) et la Caisse d’Épargne (2 %).

Georges Siffredi, le président du département des Hauts-de-Seine (ex-LR), cité par les Échos, explique : “Avec cet opérateur, nous voulons accélérer la transition énergétique de notre territoire, en explorant toutes les possibilités ouvertes par les évolutions technologiques afin de fournir aux Altoséquanais une énergie propre, locale et à prix maîtrisé.”

L’opposition, incarnée par Najib Benarafa (Ecologistes et Socialistes), semble satisfaite de cette mesure: “le département entre enfin dans une véritable transition énergétique, parce que cette structure va non seulement permettre l’accélération des énergies renouvelables, mais devrait aussi être rentable et profitable à tous.”

Solaire et géothermie

La SEM « énergies vertes » se concentrera sur deux axes principaux : le solaire et la géothermie. Actuellement, un peu moins de 3 % des énergies utilisées par les consommateurs du département provient de sources renouvelables et de récupération locales. Cependant, le conseil départemental indique que “ le potentiel photovoltaïque des toits et parkings de plus de 1.500 mètres carrés serait de l’ordre de 1,1 TWh par an“, soit l’équivalent de la consommation électrique de 3.400 foyers.

La géothermie représente l’autre enjeu majeur pour la SEM Energies 92. “Ce mode énergétique est sous-exploité, pourtant, il est rentable en une dizaine d’années tout en offrant une visibilité, s’agissant des coûts sur soixante ans“, selon Najib Benarafa.

Plusieurs villes des Hauts-de-Seine ont déjà opté pour cette solution. Après Châtenay-Malabry et le Plessis-Robinson, suivies de Fontenay-aux-Roses, Sceaux et Bourg-la-Reine, Villeneuve-la-Garenne a également choisi de déployer un vaste réseau de chaleur alimenté par la géothermie. Un contrat de trente ans a été signé avec l’opérateur Engie, qui commencera à creuser une centrale l’année prochaine.