Alors que la CRE a confirmé en début de semaine que le prix du gaz allait augmenter de 11,7% à compter du 1er juillet, les associations de consommateurs, comme l’UFC-Que choisir, s’insurgent. Une hausse des tarifs des fournisseurs est à craindre, et l’État est mis en cause.

Les consommateurs voient rouge. Au lendemain d’élections européennes qui compromettent l’avenir énergétique de la France, la hausse du gaz de 11,7% à compter de juillet inquiète. L’État est vivement critiqué par de nombreuses associations de consommateurs, qui le jugent responsable de cette nouvelle flambée des prix de l’énergie.

Les coûts du réseau

Alors que Bruno Le Maire vient de promettre une baisse de 10% à 15% des factures d’électricité à l’approche d’élections législatives express, les consommateurs expriment leur inquiétude quant à la hausse des tarifs du gaz à compter du premier juillet. Le prix du gaz atteindra les 129,20 euros par MWh TTC en moyenne contre 115,70 euros en juin, selon le tarif réglementé revu par la CRE.

En cause, “une augmentation des coûts de gestion du réseau de distribution, qui représente la moitié de cette hausse de 11%” selon Lucile Buisson, chargée de mission Énergie pour l’association UFC-Que Choisir, entendue sur RMC.

En effet, les consommateurs de gaz se font de plus en plus rares en France : 200 000 consommateurs ont abandonné le gaz entre 2020 et 2023.

Lucile Buisson explique ainsi : “Du coup, les coûts fixes de l’infrastructure gazière se répartissent sur un moins grand nombre de personnes. Il y a également une moindre consommation du gaz.

Plus de 10 millions de consommateurs seront touchés par cette hausse.

Le rôle de l’État

C’est dans un contexte de haute tension que l’exécutif a demandé aux fournisseurs de gaz de ne pas augmenter leurs prix. Pourtant, EDF a déjà fait savoir que son offre augmenterait de quasi 9 euros à compter du 1er juillet. TotalEnergies suit la tendance, avec une hausse similaire de son abonnement. Engie limitera néanmoins la hausse à 10%.

Lucile Buisson fait état d’une incompréhension quant au plan de l’exécutif : “on se pose vraiment la question de la stratégie de l’État autour du gaz, parce qu’on va vers une baisse du nombre de consommateurs, mais il n’y a aucun plan de démantèlement d’une partie du réseau, qui pourrait faire baisser la taille de ces infrastructures et donc les coûts fixes à répartir aux consommateurs.

Pour pallier cette situation, Lucile Buisson fait une demande claire : “nous, ce qu’on demande typiquement sur le gaz, avec justement la baisse du nombre de consommateurs, c’est un bouclier tarifaire sur les abonnements.

Les associations de consommateurs plaident ainsi pour une baisse des taxes sur les tarifs du gaz.

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