Anti-smog est un projet de l’architecte belge : Vincent Callebaut qui adapte ces projets à notre environnement. Le but de cette architecture étant d’absorber la pollution de l’air de Paris. Située dans le 19e arrondissement, près du canal de l’Ourcq, elle se veut autosuffisante, écologique et surtout dépolluante.
Avec le bassin de la Villette et le canal Saint-Martin, le canal de l’Ourcq constitue le réseau des canaux parisiens, long de 130 km, c’est un lieu emblématique suspendu sur le fil de l’eau entre la Rotonde situé place Stalingrad et le parc de la Villette.
Au XVIIème siècle, sa fonction était de permettre une réserve d’eau potable pour la ville de Paris mais aussi une réserve d’eau navigable pour le canal Saint-Martin. Durant les années 1970, le quartier est fortement investi par les industries et les activités liées à l’exploitation de la voie d’eau. Aujourd’hui c’est une optique de loisirs et d’activités thématiques liés à la culture de l’eau telle que Paris Plage, qui prédomine.
Ce projet englobe deux bâtiments et Vincent Callebaut a imaginé un design atypique pour les deux : l’un en forme de soucoupe et l’autre en forme de tour. Les deux sont bâtis selon un respect des normes écologiques et 100% développement durable. Elles sont reliées par une passerelle.
La Solar Drop
Le premier bâtiment, celui en forme de soucoupe porte le nom de Solar Drop. Il possède un toit à base de matériaux photovoltaïques afin de capter la chaleur du soleil et de la transformer en énergie thermique ou électrique. Solar Drop a été construit via des matériaux dits “verts” c’est-à-dire à base de fibre de polyester ou de dioxyde de titane. Solar Drop peut recycler le gaz toxique émis par les transports parisiens. Le tout est recouvert d’une couche de dioxyde de titane (TiO2), qui en réagissant aux rayons ultra-violets, permet de réduire la pollution de l’air.
Ce bâtiment abrite une cafétéria et une grande salle d’expositions avec un jardin central composé d’une lagune aquatique épurée.
Solar Drop semble flotter au-dessus du canal de l’Ourcq grâce aux planchers en verre qui laissent miroiter ses reflets. L’accès à Solar Drop se fait de deux manières. Tout d’abord, une première entrée se fait par la passerelle piétonne existante et reliant les deux berges du canal. Ensuite, la seconde entrée par la rampe de la Wind Tower donne accès à la passerelle située à 10 mètres de hauteur allant jusqu’à la Solar Drop.
La tour des vents
À côté de Solar Drop, la tour des vents s’élève à 45 mètres de haut, construite en verre. La façade est aussi faite de fibres polyester et recouverte de végétaux. Des petites éoliennes sont construites dans les fentes de la façade, cette construction a pour objectif de contrer et de récupérer les vents puissants. Au sommet de la tour, un jardin termine la structure, il offre une vue panoramique sur l’est parisien.
Au sein même de la tour, une construction murale longera la tour. Il est revêtu d’écrans tactiles et de technologies digitales diffusant des informations en continu afin de sensibiliser les visiteurs à la cause environnementale de la ville.
Cette Wind Tower peut aussi se transformer en un endroit contenant des vélibs ou des voitures solaires et pourrait être directement connectée à la voie de chemin de fer pour des promenades uniques.
Le saviez-vous ?
Le smog est le résultat de la condensation de l’eau (brouillard) sur des poussières en suspension et de la présence d’ozones dans la couche de l’atmosphère terrestre située au plus proche de la surface du globe (troposphère).
Ce nuage photochimique est associé à plusieurs effets néfastes pour la santé (asthme, infarctus, AVC) et pour l’environnement (pluies acides, corrosion du bâti).
Le rôle de cette innovation est de pouvoir appliquer toutes les énergies renouvelables connues afin de combattre le smog parisien.
Ce projet est encore au stade de l’idée et non réalisé et pourtant il reste impressionnant de par son architecture et son objectif. Un pari osé pour Paris, qui n’en démord pas.
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