La Saint-Valentin est là, les roses et les bougies pour certains sont arrivés en tête de liste pour une ambiance romantique. Pour créer une ambiance chaleureuse, on prend souvent plaisir à illuminer nos intérieurs et nos terrasses grâce à des bougies odorantes. Mais est-on vraiment au courant du coût environnemental de ces objets déco ? De leur production à leur utilisation, ils s’avèrent bien moins inoffensifs que l’on peut le penser.
Les composantes de nos bougies : des plaies environnementales ?
Comme on le sait tous, la composante majeure des bougies est la cire. Il en existe trois types : les cires d’origine minérale, animale ou végétale. Faisons un point sur les méthodes de production et les conséquences environnementales de chacune d’entre elles.
- La cire d’origine minérale : Connue sous le nom de paraffine, la cire d’origine minérale, composante de la majorité des bougies du marché, est produite à partir des résidus solides du pétrole. Autrement dit, il s’agit d’une substance non-renouvelables, composée d’hydrocarbures obtenus à partir de la distillation du pétrole brut. Souvent mélangée à d’autres ingrédients nocifs pour obtenir une cire homogène et souple, la paraffine blanche que l’on trouve dans la distribution est obtenue grâce à ajout d’Eau de Javel. On imagine donc parfaitement la toxicité des fumées qui s’échappent de nos belles bougies déco… Longtemps utilisée dans des prothèses de chirurgie esthétique, la paraffine a dû être interdite pour cet usage après la découverte des conséquences graves qu’elle avait sur la santé (embolies, tumeurs etc.). Pour vos bougies, pas de panique. En aérant suffisamment les pièces de votre appartement, vous ne risquez pas de mettre votre santé en danger.
- La cire d’origine animale : Cette cire naturelle est en majorité produite par nos amies les abeilles, mais pas seulement ! D’autres insectes produisent des substances cireuse. On voit d’ailleurs se développer des élevages d’insectes à échelle industrielle dans des pays comme la Chine. Concernant l’impact environnemental, la cire animale est renouvelable mais sa production nécessite l’exploitation intensive des insectes. Pour les abeilles notamment, les procédés de fabrication de la cire sont bien trop souvent accompagnés de pratiques excessives (destruction des ruches les moins rentables, enfumage etc).
- La cire d’origine végétale : Fabriquée à partir de soja, de colza, de myrte ou encore de palmier, les cires végétales connaissent un succès grandissant. Alternative écologique aux autre types de cire, elle a pour autre avantage d’avoir un temps de combustion bien plus long que les autres. Bien évidemment, ces cires suscitent les débats habituels autour des plantations extensives et des OGM. Sachant que 75% des plantations de soja du monde sont génétiquement modifiées, on essaiera de trouver des cires produits sont OGM.
L’utilisation de bougies
L’ Ademe a publié au mois de Septembre 2017 une étude montrant que l’utilisation de bougies et d’encens nuisait à la qualité de l’air intérieur de nos logements. En comparant neuf types de bougies parfumées et d’encens, l’organisme est arrivé à la conclusion que les produits parfumés devaient être utilisés avec modération et en respectant quelques conseils importants. La combustion de ces produits dégage des gaz polluants (benzène, formaldéhyde) et des particules fines. L’encens s’avère bien plus nocif que les bougies mais celles-ci ont l’inconvénient de produire des particules plus fines qui pénètrent plus profondément dans les voies respiratoires. Conséquences ? Irritations des voies respiratoires et risques de cancers. Encore une fois, ce n’est pas une raison pour bannir totalement les bougies de nos salons. Limiter les fréquences d’utilisation et aérer après utilisation permettent d’éviter ces dangers.
Enfin, on s’assurera de la combustion homogène de la bougie : si la flamme est trop importante et dégage une fumée noire, cela signifie que la combustion produit de la suie. Pour éviter un tel scénario, il suffit de couper régulièrement la mèche (elle doit mesurer environ 1 cm).
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