Si la propreté est l’affaire de tous, c’est aussi le cas des thématiques environnementales et écologiques, qui, il faut le préciser, sont deux notions bien distinctes non seulement en matière de définition mais d’interprétation. Portant souvent à confusion, les différences et les réels impacts de chaque notion sur la biodiversité et la protection de l’environnement sont pourtant bien réelles. Faisons le point sémantique sur les divergences qui les opposent et les rallient.
Écologie ou environnement ? Un peu de sémantique
On désigne par écologie la science qui analyse les interactions et les impacts entre les êtres vivants et les différents écosystèmes existants. Le terme désigne également la science de l’habitat. Partant de là, plusieurs noms communs vont dériver de ce mot comme “écologue” qui est un scientifique spécialiste de l’écologie, ou “écologiste” qui est un militant défendant la nature et les équilibres biologiques, en faveur d’une limitation de l’activité humaine dans le but de protéger et restaurer à long-terme l’environnement.
Le mot environnement désigne plutôt un aspect plus externe, cadre de vie de l’homme dans lequel il évolue souvent sans mesurer l’impact de son activité. L’environnement naturel fait l’objet de dégradation, de surexploitation, de déforestation, de pollution (des sols, de l’air, de l’eau), qui est souvent le résultat de l’énorme impact des activités humaines.
L’écologie est une notion plus scientifique, transversale ; elle permet de mieux comprendre l’environnement biophysique et l’environnement humain, les relations entre les êtres vivants, et les changements qui s’opèrent dans ces relations.
Des notions ambiguës
Malheureusement, le terme d’écologie prête à confusion, car elle peut également transcender une dimension politique. Les partis verts qui sont apparus dans les années 60 prônent la nécessité de protéger la nature et l’environnement. Le terme écologie est donc souvent utilisé pour les désigner dans le langage courant. En réalité, il vaudrait mieux utiliser le mot “écologisme” qui correspond à une idéologie politique. À ne pas confondre avec l’écologie politique, ensemble de courants de pensée qui insistent sur la prise en compte des enjeux écologiques dans toutes actions ou décisions politiques.
En conclusion, si l’environnement apparaît d’avantages comme un cadre, un contexte qui recense les différents écosystèmes qui constituent la planète, l’écologie est un réel outil « de lutte contre le réchauffement climatique”, l’un des changements les plus inquiétants que subit notre planète. Il permet d’analyser les modifications du climat et d’identifier les problèmes environnementaux urgents : les émissions de gaz à effet de serre, désertification, fonte des calottes glaciaires, canicule, sécheresse, etc. ainsi que leurs conséquences directes sur l’avenir de l’humanité.
Durable ou soutenable ?
Si l’expression “développement durable” est au coeur des thématiques environnementales, certains lui préfèrent celle d’évolution soutenable. Les deux termes sont également des marques de distinction qui montrent un écart entre les notions : globalement, ils ont la même définition mais là où le terme de développement implique une vision unilatérale du concept (croissance / décroissance), le mot “évolution” n’implique aucune direction. Susceptible d’évoluer dans un sens ou dans l’autre, il s’accompagne de l’épithète “soutenable” qui sous-entend d’une part la double acception anglo-saxonne d’une progression qui peut être à la fois soutenue dans le temps (“sustainable”) et supportée, encouragée par différents acteurs à différents niveaux (RSE, associations, institutions, consommateurs, initiatives citoyennes).
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